Selon le chiffre de référence publié par l’INSEE pour 2015 – issu des statistiques de 2012 (1), le département français de la Dordogne compte officiellement 429 268 habitants et représente 13 % de la population d’Aquitaine. Il se situant en 58e position sur le plan national.
Entre 1999 et 2010, la population s’accroît de 0,6 % par an en moyenne, grâce à un excédent migratoire qui compense le fort déficit naturel. La Dordogne présente le plus faible taux de natalité de la région, soit 8,9 naissances pour mille habitants et le taux de mortalité le plus élevé, 12,4 décès pour mille habitants en 2009. Dans les 30 ans à venir, l’accroissement démographique annuel serait un peu moins fort (+ 0,4 %) et la population atteindrait 464 000 habitants en 2040.
Évolution de la densité de la population en Dordogne
La densité de population de la Dordogne est faible (46 hab/km2), comparée à celle de l’Aquitaine (78 hab/km2 pour 3 206 137 habitants) et de la métropole hors Île-de-France (96 hab/km2).
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2009 | 2012 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 374 073 | 373 179 | 377 356 | 386 365 | 388 385 | 412 082 | 429 268 |
Densité moy. (hab/km²) |
41,3 | 41,2 | 41,7 | 42,6 | 42,9 | 45 | 46 |
Source : INSEE |
En 11 ans, de 1999 à 2010, la population s’est accrue de près de 26 000 habitants, soit environ 2 350 personnes par an, ce qui représente un taux annuel de 0,6 %. Mais cette variation est très disparate selon les 557 communes du département. C’est ainsi que certaines communes du département comptent moins de 20 habitants au km2 tandis que celle de Périgueux en compte 3 000. En 2010, la population se concentre principalement sur l’arrondissement de Périgueux qui regroupe à lui seul 45 % de la population totale du département avec une densité de 56 habitants/km².
Sur les 557 communes que comprend le département de la Dordogne, deux communes (Périgueux et Bergerac) ont une population municipale (2) supérieure à 20 000 habitants et sept autres ont entre 5 000 et 10 000 habitants.
Les plus fortes densités se concentrent autour des principaux centres urbains (Périgueux, Bergerac, Terrasson), le long des principales vallées (basse vallée de l’Isle à partir de Périgueux, basse vallée de la Dordogne à partir de Lalinde jusqu’à Bergerac, vallée de la Vézère depuis Terrasson jusqu’à Montignac) et dans les îlots urbains secondaires que sont Sarlat, Nontron, Ribérac et Thiviers.
Arrondissement | Nbre de cantons | Nbre de communes | Population municipale | Population totale |
---|---|---|---|---|
Bergerac | 14 | 159 | 110 499 | 113 976 |
Nontron | 8 | 80 | 41 540 | 42 610 |
Périgueux | 18 | 196 | 187 075 | 192 836 |
Sarlat | 10 | 122 | 75 035 | 77 185 |
Source : Insee, Recensement de la population 2010 |
Une population vieillissante
L’âge moyen estimé à 45,2 ans (43,4 ans en 1999) est le plus élevé de l’Aquitaine. En effet, 31,9 % de la population est âgée de 60 ans ou plus pour 20,2 % de moins de 20 ans. Ce vieillissement va encore s’accentuer : en 2040, l’âge moyen serait de 49,9 ans et les personnes de 75 ans ou plus deviendraient même plus nombreuses que celles de moins de 20 ans. La catégorie des retraités est donc sur-représentée par rapport au niveau national. Avec 36 %, elle est 10,4 points au-dessus de la moyenne nationale. — Source INSEE (3).
Sociodémographie
Plus de décès que de naissances…
Entre 1999 et 2009, la population de Dordogne a progressé annuellement d’environ 0,6%. Cette croissance démographique est inférieure à celle enregistrée par les autres départements aquitains, inférieure également à la moyenne nationale. Le nombre de naissances a oscillé annuellement, en valeurs extrêmes, entre 3 578 en 2002 et 3 832 en 2008. Sur la même période, les décès, toujours supérieurs en nombre, ont évolué entre 4 896 en 2004 et 5 274 en 2003 (l’année de la canicule). Le solde naturel est donc négatif, avec des différences assez marquées, -1 086 en 2008 contre -1 535 en 2002. Rapporté à la population départementale correspondante, le taux lié au mouvement naturel oscille annuellement entre -0,27 % en 2008 et -0,41 % en 2003.
Les derniers chiffres disponibles sur le site de l’INSEE pour 2013 font état de 3 486 naissances et 5 266 décès.
Toutefois, ce fort déficit naturel est aujourd’hui compensé par un solde migratoire nettement positif. Il ne cesse d’augmenter de 1968 à 1999 : +2,4 pour la période de 1968-1975, +12,8 pour la période 1990-1999. De nos jours, cette migration est toujours significative (+12,6 pour la période de 1999-2008).
Dans les 30 ans à venir, l’accroissement démographique annuel serait un peu moins fort (+ 0,4 %) et la population atteindrait 464 000 habitants en 2040. — Source INSEE(3).
Une population vieillissante et pour longtemps…
La part des personnes âgées de 75 ans ou plus est supérieure à celles observées dans les autres départements aquitains et en France. C’est dans les extrêmes nord et sud du département que le vieillissement est le plus marqué. À l’inverse, la part des jeunes de moins de 25 ans est inférieure à celles observées dans le reste de l’Aquitaine et en France.
Si l’on en croit les projections démographiques, la Dordogne et le Lot-et-Garonne resteront les départements aquitains les plus âgés en 2040. En Dordogne, un habitant sur deux aurait plus de 53 ans et les personnes de 75 ans ou plus deviendraient même plus nombreuses que celles de moins de 20 ans. Toutefois, les départements littoraux devraient connaître les plus fortes hausses du nombre de personnes âgées. Ainsi, même si la Gironde devrait rester le département le plus jeune de la région, le nombre de personnes de 75 ans ou plus y ferait plus que doubler d’ici 2040.
MORTALITÉ
Sur la période 2007-2009, ont dénombre annuellement près de 5000 décès (4 865 décès en 2011 pour 3 645 naissances). Pour les hommes comme pour les femmes, la mortalité est plus élevée que la moyenne observée dans les autres départements français.
Toutefois la mortalité prématurée (avant 65 ans) est moins élevé que dans les autres territoires français (15,4% de l’ensemble des décès). En dix ans, la mortalité prématurée a diminué de manière significative chez les hommes comme chez les femmes. Elle semble plus élevée dans l’ouest du territoire.
La première cause de mortalité en Dordogne est liée aux maladies cardiovasculaires avec près de 1600 décès par an, un chiffre supérieure aux moyennes régionale et nationale. C’est la première cause féminine de décès, l’une des plus fortes d’Aquitaine.
Le cancer est la seconde cause de mortalité en Dordogne avec 1 300 décès par an? C’est la première cause masculine de décès, un chiffre proche de la moyenne régionale mais inférieure à la valeur française et ce, quel que soit le sexe.
La mortalité par maladies cardiovasculaires a fortement diminué entre les périodes 1997-1999 et 2007-2009. Le taux de décès par cancer a également baissé, mais de manière plus modérée. Toutefois, la mortalité féminine par cancer du poumon a progressé plus fortement qu’en Aquitaine et qu’en France métropolitaine.
En Dordogne, les suicides sont responsables d’une centaine de décès chaque année. Le territoire se caractérise par la mortalité par suicide la plus élevée d’Aquitaine. Comme dans l’ensemble de la région et en France, cette mortalité diminue, en particulier chez les femmes.
NATALITÉ – FÉCONDITÉ :
Tous les départements aquitains ont un taux de natalité inférieur à la moyenne française. La Gironde se distingue par une valeur plus forte que la moyenne régionale alors qu’en Dordogne, le taux de natalité est nettement plus faible que dans le reste de la région.
La Dordogne pâtit d’un taux de fécondité et de natalité assez bas. C’est d’ailleurs le seul département aquitain enregistrant une baisse du nombre de naissances de 1,6 % soit un taux de natalité voisin de 9 pour 1000, contre 10,5 en Aquitaine et 12,5 en France.
Pour connaître les populations des communes du département de la Dordogne, consultez le site de l’INSEE. Vous pouvez également consulter le dossier complet des chiffres clés de la Dordogne.
Sources et remarques :
- (1) Les chiffres officiels sont donnés chaque année par l’Insee, sur la base de comptages réalisés trois ans auparavant. Les chiffres 2015 sont en fait le constat de 2012. Dans les communes de moins de 10 000 habitants, le recensement se fait tous les cinq ans ; dans les villes, il y a un sondage partiel tous les ans.
- (2) La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté, les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune, les personnes sans abri recensées sur le territoire de la commune et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensée sur le territoire de la commune.
- (3) INSEE : La Dordogne en bref.
- INSEE : Populations légales de Dordogne.
- INSEE : Populations légales 2012 des communes du département, des cantons du département, des arrondissements du département.
- INSEE : Aquitaine 2040, vers les 4 millions d’habitants.
- Évolution et structure de la population.