Modèle du tombeau en marbre de Fénelon – Musée David d’Angers

Personnages célèbres du Périgord

« La gloire des grands hommes n’est pas provinciale ; elle est internationale. Peu de provinces ont donné à la France autant d’écrivains illustres, d’homme d’État, de juristes et de soldats… Mais presque tous sont, tout au long de leur vie, restés fidèles au Périgord. Beaucoup y ont conservé un domaine, une maison. Plus d’un cadet périgourdin est parti avec succès à la conquête de Paris ; la conquête de son village lui demeura souvent plus précieuse. Il serait assez vain de chercher, entre ces grands Périgourdins, des traits communs. Le propre du génie est d’être unique et inimitable. Rien ne rappelle moins la sagesse aisée de Montaigne que la violence truculente de Léon Bloy. Joseph Joubert ou Eugène Leroy ont eu, tous les deux, des liens avec Montignac-sur-Vézère, mais il serait bien artificiel de rapprocher les analyses tendres et fines du premier des romans rustiques et colorés du second. Donc point de classement. Il n’y a que deux bonnes méthodes pour parler des génies du Périgord ; la promenade dans le temps ou la promenade dans l’espace. M. Jean Secret, qui connaît mieux que personne cette terre, a décrit les pèlerinages littéraires que l’on y peut faire. Voici une esquisse, très brève, de ce que serait la promenade dans le temps…  » — André Maurois, de l’Académie française.

L’histoire du Périgord a été écrite par des hommes et par des femmes, des empiristes et des idéalistes, des septiques et des saints, nées dans la noblesse, la bourgeoisie ou « pas nées ». Ils vont devenir hommes ou femmes de lettres, artistes, politiques, religieux, amoureux ou traîtres. Cette galerie de périgourdins est loin d’être exhaustive et d’autres mériteraient d’y figurer. Ceux qui sont mis à l’honneur sont nés en Périgord, y ont vécu ou sont revenus terminer leur vie. Ils sont de toutes les époques, de toutes les régions périgourdines.


Personnages célèbres du Périgord (classement alphabétique)

Arnaut de Mareuil | (XIIe siècle) | Troubadour, compositeur de poésie lyrique en langue d’oc
Augiéras François| (1925-1971) | Écrivain
Baker Joséphine | (1905-1975) | Chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante
Bertin Henri Léonard Jean Baptiste | (1720-1792) | Avocat, homme politique
Bloy Léon | (1846-1917) | Romancier et essayiste
Bonnet Georges | (1889-1973) | Homme politique
Born Bertran de | (v.1140 – v.1215) | Militaire, troubadour
Bost Ami Isaac David | (1790-1874) | Pasteur protestant
Bourdeille Pierre de, dit Brantôme | (vers 1537-1614) | Abbé commendataire, militaire, écrivain
Bugeaud de la Piconnerie Thomas-Robert | (1784-1849) | Militaire, homme politique
Calmon Marc Antoine | (1815-1890) | Homme politique
Calprenède Gautier de Costes de La | (1609-1663) | Romancier et dramaturge français
Cheynier André | (1893-1968) | Médecin, préhistorien
Claveille Albert-André | (1865-1921) | Ingénieur et homme politique
Crocé-Spinelli Joseph Eustache | (1845-1875) | Aéronaute,
Cyrano de Bergerac Savinien | (1619-1655) | Écrivain
Daniel Arnaut | (XIIe siècle) | Troubadour
Darcos Xavier | (1947) | Haut fonctionnaire, homme de lettres, académicien, ambassadeur
Daumesnil Pierre Yrieix | (1776–1832) | Général français du Premier Empire et de la Restauration
Delbos Yvon | (1885-1956) | Homme politique
Delluc Louis | (1890–1924) | Réalisateur, scénariste et critique de cinéma
Drouyn Léo | (1816-1896) | Archéologue, peintre, dessinateur et graveur français
Dufraisse Marc | (1811-1876) | Homme politique
Dumas Roland | (1922) | Avocat et homme politique
Duranthon Antoine | (1736-1793) | Homme politique, révolutionnaire
Faure Élie | (1873-1937) | Médecin, historien de l’art et essayiste
Faure Maurice | (1922) | Résistant et homme politique
Fénelon, François de Salignac de La Mothe | (1651-1715) | Théologien, pédagogue et écrivain
Férignac Jean | (1936) | Handballeur
Floirat Sylvain | (1899-1993) | Homme d’affaires
Fournier-Sarlovèze François | (1773-1827) | Général d’Empire français
Frenet Jean Frédéric | (1816-1900) | Mathématicien, astronome et météorologue
Front (saint) | (Ve siècle) | Homme d’Église (légendaire ?)
Fulbert-Dumonteil Jean-Camille | (1831-1912) | Écrivain et chroniqueur gastronomique
Galmot Jean | (1879-1928) | Homme d’affaires, aventurier, écrivain, homme politique
Giraut de Bornelh | (1138-1215) | Troubadour
Goudeau Émile | (1849-1906) | Journaliste, romancier et poète
Goursat Georges, dit Sem | (1863-1934) | Affichiste, caricaturiste, chroniqueur mondain, et écrivain
Grassé Pierre-Paul | (1895-1985) | Zoologiste
Grellety Pierre | (XVIIe siècle) | Surnommé « le dernier croquant »
Guéna Yves | (1922-2016) | Homme politique
Henri IV | (1553-1610) | Roi de Navarre, puis roi de France et de Navarre
Jeury Michel | (1934-2015) | Écrivain
Jouannet François | (1765-1845) | archéologue, « grand-père de la Préhistoire »
La Boétie Étienne de | (1530-1563) | Écrivain humaniste et un poète français
Labrousse Suzanne Courcelles de | (1747-1821) | Prophétesse auto-proclamée, proche des Jacobins
Lachambeaudie Pierre | (1806-1872) | Fabuliste, poète, goguettier et chansonnier françai
Lacore Suzanne | (1875-1975) | Femme politique socialiste
Lacoste Élie | (1898-1989) | Homme politique et révolutionnaire
Lacoste Robert | (1745-1806) | Auteur dramatique et poète
Lagrange-Chancel François-Joseph de | (1677-1758) | xxx
Lamarque François | (1753-1839) | Juge et homme politique
Larigaudie Guy de | (1908-1940) | Routier scout de France, écrivain, explorateur et journaliste
La Tour de Limeuil Isabeau | (1535-1609) | L’un des fleurons de l’ « escadron volant »
Le Roy Eugène | (1836-1907) | Écrivain
Magne Pierre | (1806–1879) | Homme politique
Maine de Biran Pierre | (1766-1824) | Philosophe, mathématicien et précurseur de la psychologie
Maleville Jacques de | (1741-1824) | Jurisconsulte et homme politique, l’un des rédacteurs du Code civil
Montagut François Guillaume Marc | (1816-1895) | Homme politique
Montaigne Michel Eyquem de | (1533-1592) | Philosophe et moraliste humaniste
Montbron Jacquette | (1542-1598) | Architecte et humaniste
Mounet-Sully | (1841-1916) | Acteur
Niocel Pierre-Philippe | (1833-1909) | Instituteur et érudit périgourdin
Nouvel Jean | (1945) | Architecte contemporain de renommée internationale
Peretti Jean-Jacques de | (1946) | Homme politique
Peyrony Denis | (1869-1954) | Préhistorien
Pontard Pierre | (1749-1832) | Évêque constitutionnel de Périgueux sous la Révolution
Poupelet Jane | (1878-1932) | Sculptrice
Rachilde | (1860-1953) | Femme de lettres
Rey Jean | (1583-1645) | Chimiste et médecin, précurseur d’Antoine Lavoisier
Seignolle Claude | (1917) | Éditeur pédagogique, un folkloriste et écrivain
Sem | (1863-1934) | Illustrateur, affichiste, caricaturiste, chroniqueur mondain, et écrivain
Sirey Jean-Baptiste | (1762-1845) | SIREY
Solminihac Alain de | (1593-1659) | Homme d’Église béatifié en 1981 par le pape Jean-Paul II
Talleyrand-Périgord Charles-Maurice de | (1754-1838) | Homme d’État et diplomate
Taillefer, Henry de – Taillefer Wlgrin de | (1761-1833) | Archéologie
Tarde Jean | (1561-1636) | Homme d’Église, humaniste, cartographe, astronome, mathématicien
Tarde Gabriel | (1843-1904) | Juriste, sociologue, philosophe et criminologue
Tounens Antoine de | (1825-1878) | Aventurier, fondateur du royaume d’Araucanie et de Patagonie


Ve siècle

  • Saint Front. Présenté par la tradition comme premier évêque, on ignore les faits réels de son existence, mais une cathédrale magnifique en rappelle la mémoire. Ses reliques auraient été découvertes miraculeusement au milieu du Xe siècle, auraient été volées par les Huguenots en 1575 et jetées dans la Dordogne. D’après la légende, Frontus naquit dans une famille chrétienne du Périgord (terminis urbis Petrocoricae), en un lieu appelé Linicassius. Il commença ses études et apprit les psaumes, puis, renonçant au monde, il se fit clerc en compagnie de deux serviteurs. Son changement de vie attira l’attention du praeses Isquirinus, qui ne voulut pas le condamner à mort, à cause de sa noblesse, mais lui ordonna de laisser croître ses cheveux. Front préféra s’exiler et partit pour l’Egypte, où il se lia avec un solitaire nommé Apollonius, dont la cellule était gardée par deux serpents. Après un certain temps, il se transporta à Rome, où les démoniaques signalèrent sa présence. Saint Pierre, informé de sa vertu, le força d’accepter l’épiscopat et le renvoya à Périgueux, sa patrie, pour en être le premier évêque. Un prêtre nommé Georges lui fut adjoint. Celui-ci étant mort le troisième jour du voyage, Front revint à Rome, où saint Pierre lui remit son bâton dont il se servit pour ressusciter le défunt. Ce prodige détermina beaucoup de conversions dans l’endroit où Georges avait été enterré. Sur ces néophytes, Front préleva soixante-dix collaborateurs avec lesquels il se présenta à Périgueux. — Histoire et Légende : Fastes épiscopaux du diocèse de Périgueux, abbé Duchesne.(1)

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XIIe siècle

  • Bertran de Born seigneur de Hautefort (v.1140 – v.1215), un des plus célèbres troubadours, seigneur d’Hautefort au XIIe siècle. Il représente le trobar leu, la poésie facile à comprendre, sinon populaire. Il célèbre l’amour et la guerre. Il fut mêlé aux luttes des fils d’Henri II Plantagenet, et prit parti contre Richard Cœur de Lion pour Henri le Jeune. À la mort de celui-ci, il se réconcilia avec Richard, qu’il soutint à son tour contre Philippe-Auguste. Ses plus belles poésies sont des sirventes à l’accent satirique pleins de fougue, de coups d’épée, de colère, mais aussi d’incantation poétique. Aussi intrépide guerrier que brillant et vigoureux poète, il se retira dans l’abbaye cirstercienne de Dalon.
  • Giraut de Bornelh (1138-1215). Aussi écrit Giraut ou Girautz et de Borneil ou de Borneyll. Ce troubadour aurait formalisé, sinon inventé le style poétique « léger » du trobar leu. Il était si célèbre que ses contemporains l’appelaient le « maître des troubadours ».
  • Arnaut Daniel (XIIe siècle). Né en Ribéracois, Dordogne. Considéré comme l’un des plus virtuoses troubadours, né à Ribérac vers 1150. Il représente le tobar clus, la poésie fermée, hermétique. Dante le considérait comme son modèle et Pétrarque l’appelait « le grand maître d’amour ».
  • Arnaut de Mareuil (XIIe siècle). Né à Mareuil, Dordogne, comme son nom semble l’indiquer. Troubadour, compositeur de poésie lyrique en langue d’oc. Vingt-cinq à vingt-neuf de ses chansons sont parvenues jusqu’à nous, dont six avec leur musique d’accompagnement.

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XVIe siècle

  • Étienne de La Boétie (1530-1563). Né à Sarlat, Dordogne, dans une admirable maison de la Renaissance. Écrivain humaniste, philosophe et poète français, célèbre pour son Discours de la servitude volontaire. Conseillé au parlement de Bordeaux, il y rencontre Montaigne et devint son ami intime qui lui rendit hommage dans ses Essais. Il est mort à 33 ans entouré de sa famille et de son ami, Montaigne. — À lire sur notre blog : ÉTIENNE DE LA BOÉTIE, UN ILLUSTRE PÉRIGOURDIN.
  • Michel Eyquem de Montaigne (1533-1592). Né à Saint-Michel-de-Montaigne, Dordogne. Écrivain philosophe, moraliste de la Renaissance, précurseur et fondateur des « sciences humaines et historiques » en langue française, il se lia d’amitié avec Étienne de La Boétie qu’il rencontra, dans ses fonctions de magistrat, aux Parlement de Bordeaux. Maire de Bordeaux de 1581 à 1585, il passa les dernières années de sa vie enfermée dans sa « librairie » installée dans l’une des tours de son château de Montaigne. Là, il écrivit ses fameux Essais ainsi que son Journal de Voyage.
  • Isabeau de La Tour de Limeuil (1535-1609). Appelée à la cour comme demoiselle d’honneur de la reine Catherine de Médicis dont elle était une cousine éloignée au cinquième degré. Elle est réputée avoir été un des fleurons du fameux "escadron volant", lequel était constitué de demoiselles de compagnie de la reine-mère, toutes de très bonne famille, belles et cultivées. — À lire sur notre blog : ISABELLE DE LIMEUIL, LA SCANDALEUSE.
  • Pierre de Bourdeille, dit Brantôme (vers 1537-1614). Né à Bourdeilles, Dordogne. Abbé commendataire (ou séculier) de l’abbaye de Brantôme, Seigneur de Saint-Crépin de Richemont et gentilhomme de la chambre des rois Charles IX et Henri II. Il accompagna la reine de France, Marie Stuart, dans son exil écossais en 1561. Après avoir guerroyé un peu partout, devenu impotent du fait d’une chute de cheval, il se retira en 1569 dans son abbaye où il consacra toute son énergie à l’écriture d’un ouvrage devenu fameux, Les vies des dames galantes, chronique érotique et truculente relatant sa vie de courtisan et de soldat et celle des personnages illustres qu’il a côtoyés.(2)
  • Jacquette de Montbron (1542-1598). Dame d’honneur des reines Catherine de Médicis et de Louise de Lorraine, belle-sœur de Brantôme, ell fut, en France, la seule femme architecte de la Renaissance. Femme cultivée et engagée, elle participe à l’expansion de l’humanisme et des arts en Périgord. — À lire sur notre blog : JACQUETTE DE MONTBRON, UNE FEMME ARCHITECTE EN PÉRIGORD.
  • Henri IV (1553-1610). Né à Pau. Il fut roi de Navarre (Henri III de Navarre, 1572-1610) puis roi de France et de Navarre (1589-1610), premier souverain de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne. Il était le fils de Jeanne III, de son nom patronymique Jeanne d’Albret, reine de Navarre, et d’Antoine de Bourbon, chef de la maison de Bourbon, descendant du roi Louis IX, prince du sang et seconde personne de France. En vertu de la « loi salique », cette filiation fera d’Henri le successeur naturel du roi de France à la mort de François, duc d’Alençon et d’Anjou (frère et héritier du roi Henri III), en 1584. Il séjourna fréquemment en Périgord en sa qualité de comte de Périgord. Henri IV promulgua l’Édit de Nantes (1598). Il fut assassiné à Paris par Ravaillac, le 14 mai 1610.
  • Jean Tarde (1561-1636). Né à La Roque-Gageac, Dordogne. Chanoine théologal et vicaire général du diocèse de Sarlat, connu pour sa chronique des évènements dans son diocèse, en 1561 ou 1562, mort à La Roque-Gageac en 1636. Cet érudit théologien était aussi historien, chroniqueur, astronome, cartographe. Il vivait à Sarlat, mais possédait un manoir à La Roque-Gageac. — À lire sur notre blog : JEAN TARDE, UN SAVANT HUMANISTE DE RENOM.
  • Jean Rey (1583-1645). Né au Bugue, Dordogne. Chimiste et médecin français. Il passa sa vie à soigner ses malades et à faire des expériences sur la calcination des métaux et de la pesanteur de l’air. Plus de 140 ans avant Antoine Lavoisier, il a reconnu que, dans le phénomène de la calcination du plomb ou de l’étain, une partie de l’air s’unit au métal pour donner une chaux, ou oxyde métallique, avec augmentation de la masse initiale. — À lire sur notre blog : LE MÉDECIN PÉRIGORDIN JEAN REY, PRÉCURSEUR DE LAVOISIER.
  • Alain de Solminihac (1593-1659). Né sans doute au château de Belet à Saint-Aquilin, près de Périgueux, Dordogne. Homme d’Église, il a été évêque du diocèse de Cahors. Il a été déclaré vénérable par le pape Pie VI puis béatifié en 1981 par le pape Jean-Paul II. Il est donc reconnu bienheureux, et fêté le 31 décembre.

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XVIIe siècle

  • Gautier de Costes de La Calprenède (1609-1663). Né au château de Toulgou à Salignac, Dordogne. Cet auteur prolifique est surtout célèbre pour le personnage de l’un de ses ouvrages Artaban, et la formule « Fier comme Artaban ».
  • Savinien de Cyrano de Bergerac (1619-1655). Né à Paris. Écrivain, auteur d’une œuvre audacieuse et novatrice, qui l’inscrit dans le courant libertin de la première moitié du XVIIe siècle, il est surtout connu aujourd’hui du grand public pour avoir inspiré à Edmond Rostand sa « comédie héroïque » de Cyrano de Bergerac, qui, tout en reprenant des éléments de la biographie du poète, s’en écarte par de nombreux aspects. — À lire sur notre blog : QUI ÉTAIT LE VRAI SAVINIEN DE CYRANO DE BERGERAC ?
  • Pierre Grellety (XVIIe siècle), le « dernier croquant ». — À lire sur notre blog : PIERRE GRÉLETY, LE DERNIER CROQUANT.
  • François de Salignac de La Mothe-Fénelon dit Fénelon (1651-1715). Né au château de Fénelon à Sainte-Mondane, Dordogne. Il fut ordonné prêtre vers 1675. En 1689, il fut nommé précepteur du duc de Bourgogne, pour lequel il écrivit, pour son instruction littéraire, morale et politique, Télémaque. Sacré archevêque de Cambrai par Bossuet en 1695, il avait rejoint les bancs de l’Académie française deux ans auparavant. Éxilé en 1699 par Louis XIV à Cambrai du fait de la publication de Télémaque, il se consacra dès lors à son ministère et aux activités littéraires.
  • François-Joseph de Lagrange-Chancel (1677-1758). Né au château d’Antoniac à Razac-sur-l’Isle, près de Périgueux, Dordogne. Auteur dramatique et poète français. Il avait assez de verve dramatique pour inquiéter Voltaire, assez d’esprit caustique pour agacer le Régent, Philippe d’Orléans, qui envoya les dragons à ses trousses, jusqu’à assiéger le château d’Antoniac, fief du poète. De ce fait, il dut se réfugier quelques années en Suisse.

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XVIIIe siècle

  • Henri Léonard Jean Baptiste Bertin (1720-1792), né à Périgueux, Dordogne. Il fut contrôleur général des finances de Louis XV grâce à la protection de Madame de Pompadour, puis ministre d’État. On lui doit le développement de la manufacture de Sèvres, l’établissement de la première école vétérinaire à Lyon et la création du dépôt des arrchives. En 1760, il fit venir du Cap de Bonne Espérance, à la ménagerie de Versailles, le premier rhinocéros qu’on ait vu en France.(2)
  • Antoine Duranthon (1736-1793), né à Mussidan, Dordogne. Avocat de formation, il est ministre de la Justice pendant la Révolution, du 14 avril au 4 juillet 1792. Il assure l’intérim du ministère des Finances du 13 au 18 juin 1792. Girondin, il est guillotiné par les partisans de Robespierre à Bordeaux.
  • Jacques de Maleville (1741-1824), né et mort à Domme, Dordogne. Il est un jurisconsulte et homme politique. Avocat à Bordeaux en 1789, il devient en 1790 président du directoire de la Dordogne puis juge au tribunal de cassation en 1791. Il est membre du Conseil des Anciens de 1795 à 1799. Il est l’un des quatre rédacteurs du Code civil dit Code Napoléon.
  • Élie Lacoste (1745-1806). Né à Montignac, Dordogne. Médecin de formation, favorable aux idées révolutionnaires, il devient administrateur de la Dordogne en 1789. Élu député à l’Assemblée législative (1791), réélu à la Convention nationale par le département de la Dordogne (1793), il vote pour la mort du roi lors du procès de Louis XVI et remplit des missions dans le Lot et la Dordogne pour la levée de 300 000 hommes, puis dans le Nord et le Pas-de-Calais, à l’Armée du Nord. Élu au Comité de sûreté générale en 1793, il était chargé de l’énorme et fastidieuse besogne policière, mais a refusé de se charger de l’approvisionnement de Paris, se déclarant imcompétent.
  • Suzanne Courcelles de Labrousse (1747-1821). Née à Vanxains, près de Ribérac, Dordogne. Emmenée à Paris en 1790 ou 1791, par Pierre Pontard, évêque constitutionnel de la Dordogne et président de l’assemblée électorale, elle en épouse la cause. Prophétesse auto-proclamée, proche des Jacobins qui aurait fait des prophéties sur l’avenir de la Révolution française. Son ignorance et son orgueil la marginalisent dans la haute société, mais elle est remarquée aux salons occultistes de la duchesse de Bourbon.
  • Pierre Pontard (1749-1832). Né à Mussidan, Dordogne. Évêque constitutionnel et député français sous la Révolution française. Critiquant le célibat des prêtres, il se maria et soutiendra plusieurs mesures en faveur du mariage des prêtres issus de la constitution civile du clergé. Proche des milieux ésotériques de l’époque, il sera lié à plusieurs scandales. — À lire sur notre blog : PIERRE PONTARD, ÉVÊQUE CONSTITUTIONNEL SOUS LA RÉVOLUTION.
  • François Lamarque (1753-1839), né à Ménestrol, près de Montpont, Dordogne. Il est un avocat au Parlement de Paris sous l’Ancien Régime. En 1790, il est juge au tribunal criminel de Périgueux. En 1791, il est élu à l’Assemblée législative et réélu député en 1792 à la Convention nationale. Il propose la déchéance du roi, le 9 août 1792. Au procès de Louis XVI en janvier 1793, il vote la mort du roi.
  • Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838). Né à Paris. Évêque agnostique, homme de tous les régimes, il soutient la Révolution sans état d’âme, installe Bonaparte au pouvoir, complote contre l’Empereur qui refuse d’écouter ses conseils de modération, et vouera le reste de sa vie à replacer la France au cœur de l’échiquier européen. Cynique, libertin et corrompu, doué d’une intelligence supérieure, c’est aussi le meilleur diplomate qu’a jamais eu la France.
  • Henry de Taillefer, Wlgrin de Taillefer (1761-1833). Né au château de Barrière. Le comte Henry de Taillefer reprit le nom de son ancêtre Wlgrin (prononcez oulgrin) duc d’Angoulême et de Périgord au IXe siècle, parent du roi Charles le Chauve. Il avait installé dans la grosse tour (démolie à la fin du XIXe siècle) son « cabinet d’Antiquités » qui contenait alors des centaines de monnaies, médailles gallo-romaines et objets archéologiques. Sa collection fut hélas en partie dispersée pendant la Révolution. Il fut un des premiers archéologues de la région et il consacra sa vie à la sauvegarde du patrimoine.  Il publie un ouvrage sur l’architecture en 1804 et fait imprimer en 1824 les Antiquités de Vésone.
  • Jean-Baptiste Sirey (1762-1845). Né à Sarlat, Dordogne. Il collabore au Comité de législation de la Convention, puis exerce des responsabilités à la division criminelle du ministère de la Justice sous le Directoire. Jurisconsulte, il est l’auteur du Recueil général des lois et des arrêts connu sous le nom de Recueil Sirey, regroupant les lois et arrêts en matière civile, criminelle, commerciale, et de droit public. Continué après sa mort, le Recueil Sirey a fusionné avec le Recueil Dalloz en 1965.
  • François Jouannet (1765-1845). Né à Rennes. Poète et historien, il est surtout connu pour être le « grand-père de la Préhistoire », le premier à découvrir les ateliers de taille, à fouiller le site de Badegoule et à distinguer l’âge de la pierre inférieur et supérieur. — À lire sur notre blog : FRANÇOIS JOUANNET, GRAND-PÈRE DE LA PRÉHISTOIRE.
  • Pierre Maine de Biran (1766-1824). Né à Bergerac, Dordogne. Philosophe, mathématicien et précurseur de la psychologie qui appartient au courant du spiritualisme français, après avoir rompu avec la philosophie de la société des idéologues. On le considère comme le fondateur de la psychologie moderne.
  • François Fournier-Sarlovèze (1773-1827). Né à Sarlat, Dordogne. Colonel du 12e Hussards, il se distingue à Castiglione, Montebello ou Marengo. Sa vie a été pour le moins agitée et licencieuse : promu, incarcéré, libéré, destitué, relevé de sa destitution, mis en non-activité ou décoré. Il n’est donc pas étonnant que l’un de ses biographes l’ait appelé « le plus mauvais sujet de l’Empire ». Toutefois, l’histoire a fait de lui l’un des plus vaillants généraux et intrépides cavaliers de l’époque consulaire et impériale. Surnommé « El Demonio » (le Démon) par les guérilleros espagnols, en raison de sa brutalité et de son efficacité redoutable, il fut l’un des rares personnages d’origine roturière à avoir été distingué par deux titres nobiliaires, l’un conféré par l’Empereur, l’autre par Charles X. Joseph Conrad s’en est inspiré pour écrire une nouvelle, « Le Duel », qui inspira à son tour le réalisateur et producteur britannique Ridley Scott.(2) — À lire sur notre blog : FRANÇOIS LOUIS FOURNIER-SARLOVÈZE, « LE DÉMON ».
  • Pierre Yrieix Daumesnil (1776–1832). Né à Périgueux, Dordogne. Général d’Empire, il est rièvement blessé au combat d’Elne en 1794, Présent au pont d’Arcole en 1795, il fit la campagne d’Égypte et sauva deux fois la vie de Bonaparte. Il conquit ses grades d’officier à Marengo, devient chef d’escadron à Austerlitz (1809). Surnommé « La Jambe de Bois », il fut nommé général en 1812 puis gouverneur du château de Vincennes.
  • Thomas-Robert Bugeaud de la Piconnerie (1784-1849). Natif de Limoges, colonel à la chute de l’Empire, il se retira dans son domaine de la Durantie, commune de Lanouaille, où il se consacra à l’agriculture et à l’élevage. Ayant repris du service en 1830, il battit Abdel-Kader en 1836, puis devint gouverneur de l’Algérie et maréchal de France. Il devint duc d’Isly après avoir remporté la bataille du même nom sur les Marocains (1844), puis maire d’Excideuil entre 1825 et 1830 et député d’Excideuil de 1831 à 1848. Il fut ensuite député en Dordogne et en Charente-Inférieure.(2)
  • Ami Isaac David Bost (1790-1874). Né à Genève. Il est le père de John Bost, pasteur également et surtout connu comme fondateur d’asiles pour enfants handicapés à La Force.

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XIXe siècle

  • Pierre Magne (1806–1879). Né à Périgueux, Dordogne. Homme politique français, il eut, sous le Second Empire, une carrière ministérielle particulièrement fournit à la tête des ministère du Commerce, des Travaux publics et des Finances. Élu sénateur, il fit l’acquisition du château de Trélissac, en Dordogne.
  • Pierre Lachambeaudie (1806-1872). Né à Montignac, Dordogne. Fabuliste, poète, goguettier et chansonnier français, ce démocrate-socialiste est adepte des saint-simoniens, une idéologie qui peut être considérée comme la pensée fondatrice de la société industrielle française.
  • Marc Dufraisse (1811-1876). Né à Ribérac, Dordogne. Avocat, républicain, il est nommé commissaire général de l’Indre et de l’Indre-et-Loire en 1848, puis préfet de l’Indre. Proscrit à la suite du coup d’État du 2 décembre 1851, il s’exile en Belgique et en Suisse. Revenu en France après la chute du Second Empire, il est nommé préfet des Alpes-Maritimes en 1870. En 1871, il est élu député des Alpes-Maritimes, mais son élection est invalidée. Également élu député de la Seine, il siège à gauche.
  • Marc Antoine Calmon (1815-1890). Né à Tamniès, Dordogne. Député du Lot, président du Conseil général du Lot de 1844 à 1847, il est sous-secrétaire d’État à l’Intérieur de 1871 à 1872 sous le gouvernement Jules Dufaure. Élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1872, il devient préfet de la Seine de 1872 à 1873, député de Seine-et-Oise de 1873 à 1875 et sénateur inamovible de 1875 à 1890. Il est vice-président du Sénat de 1879 à 1883.
  • François Guillaume Marc Montagut (1816-1895), est un homme politique, né à Excideuil, Dordogne.
  • Léo Drouyn (1816-1896) – Paysagiste bordelais, dessinateur et graveur à l’eau-forte, il est devenu archéologue et historien. Grâce à ses travaux, on commence à respecter les vieilles pierres. Il réalise un album de croquis du Périgord en vue d’une publication sur les monuments de cette région. La Révolution de 1848, d’une part, et la défaillance de ses deux collaborateurs périgourdins – Alexis de Gourgues et Félix de Verneilh -, interrompent son travail sur le Périgord et il offre son album de croquis à la Société historique et archéologique de Périgord, qui publie un demi-millier de dessins et gravures en 2001.
  • Jean Frédéric Frenet (1816-1900). Né à Périgueux, Dordogne. Mathématicien, astronome et météorologue français, connu pour avoir découvert (indépendamment) les formules de Serret-Frenet. Il a obtenu six des neuf formules, qui à cette époque n’étaient pas écrites dans le langage de l’algèbre linéaire. Ces formules sont importantes dans la théorie des courbes dans l’espace en géométrie différentielle.
  • Jean Antoine Bost, dit John Bost (1817-1881). Né à Moutier, dans le canton suisse de Berne. Pasteur calviniste et revivaliste, pionnier de l’action sociale, il est le fondateur des Asiles John Bost, « utopie prophétique » destinée aux orphelins, aux handicapés et aux vieillards, reconvertie aujourd’hui en une fondation reconnue d’utilité publique à vocation sanitaire et médicosociale qui gère plus de trente établissements de santé, la Fondation John Bost.
  • Antoine de Tounens (1825-1878). Né à Chourgnac-d’Ans, Dordogne. Avoué à Périgueux, il partit en 1858 en Amérique du Sud, où il se fit élire roi d’Araucanie et de Patagonie (sous le nom d’Orélie-Antoine Ier) en 1860. Il fut arrêté et expulsé du Chili, regagna secrètement son « royaume » en 1869, mais fut de nouveau chassé. Il est enterré à Tourtoirac.
  • Jean-Camille Fulbert-Dumonteil (1831-1912), né à Vergt, Dordogne. Chroniqueur gastronomique de la Belle Époque. Né à Vergt. Il devient écrivain et chroniqueur gastronomique de la Belle Époque originaire du Périgord. Ce maître de l’art gastronomique signait ses écrits littéraires, d’abord « Fulbert Dumonteil » puis « Fulbert-Dumonteil ». Il est l’auteur de L’Art de bien manger et de La France gourmande. On lui doit l’expression de « perle noire du Périgord » pour désigner la truffe.
  • Pierre-Philippe Niocel (1833-1909). Cet instituteur et érudit périgourdin écrit deux ouvrages de mathématiques destinés aux écoles rurales et classes d’adultes qui, publiés chez Larousse et Boyer, connaissent un grand succès en France à la fin du Second Empire.
  • Eugène Le Roy (1836-1907), né à Hautefort, écrivain, auteur de « Jacquou Le Croquant ». Grand connaisseur de l’âme périgourdine, on retiendra son style savoureux souvent proche de la langue occitane. — À lire sur notre blog : EUGÈNE LE ROY, UN ÉCRIVAIN ENGAGÉ.
  • Jean-Sully Mounet, dit Mounet-Sully (1841-1916). Né à Bergerac, Dordogne. Acteur, il devient sociétaire de la Comédie Française en 1872, sociétaire en 1874 et doyen en 1895. Servi par une stature imposante, des gestes harmonieux et une belle voix, il va s’imposer comme un des tragédiens les plus renommés de son temps. Il pense que l’acteur doit abandonner sa personnalité en montant sur scène, pour se laisser entièrement absorber par son rôle.
  • Gabriel Tarde (1843-1904), né à Sarlat-la-Canéda, criminologue, sociologue et philosophe.
  • Joseph Eustache Crocé-Spinelli (1845-1875). Né à Monbazillac. Le 22 mars 1874, avec Théodore Sivel, il réalise une ascension en ballon à une altitude de 7 300 mètres à bord de l’Étoile polaire. Les 23 et 24 mars 1875, il participe au vol record de durée du Zénith (22 h 40). Il meurt asphyxié le 15 avril 1875, avec le capitaine Théodore Sivel lors d’une nouvelle ascension à bord du Zénith, au cours de laquelle seul Gaston Tissandier (1843 – 1899) survivra.
  • Léon Bloy (1846-1917), né à Notre-Dame-de-Sanilhac, Dordogne. Écrivain, romancier et essayiste français est l’auteur de plusieurs romans. Il fustigeait la bêtise, la méchanceté, l’argent et il écorchait allègrement ses ennemis.
  • Émile Goudeau (1849-1906). Né à Périgueux, Dordogne. Journaliste, romancier et poète français. En 1878, il fonde le Cercle des Hydropathes. Il paye ses collaborateurs en boisson, et ce salaire a été fatal au plus doué d’entre eux, Jules Jouy. Le nom du cercle vient de la valse Des hydropathes (Die Hydropathen, waltz), créée par le musicien hongrois-allemand Joseph Gungl. Il s’est fait connaître pour ses mystifications, tel son propre enterrement confié à la maison Borniol dans Le Chat noir transformé en chapelle ardente.
  • Marguerite Eymery, Madame Alfred Vallette, dite Rachilde (1860-1953). Née au domaine de Cros (entre Château-l’Évêque et Périgueux, Dordogne). Femme de lettres, elle publia quelques 70 romans sous les pseudonymes de Jean de Childra et Jean de Chibra. Elle fut fondatrice avec son mari, Alfred Valette, du Mercure de France.
  • Georges Goursat, dit Sem (1863-1934). Né à Périgueux, Dordogne. Illustrateur, affichiste, caricaturiste, chroniqueur mondain, et écrivain. Avec un talent incisif, il apporta, par ses caricatures (27 albums publiés de 1888 à 1927), le plus vivant des témoignages de la société de la Belle Époque et des Années folles. Il fut aussi journaliste dans les tranchées de la Grande Guerre et en rapporta trois livres illustrés, témoignages poignants de l’existence des « poilus ».
  • Albert-André Claveille (1865-1921). Né à Mouleydier, Dordogne. Ingénieur en chef puis inspecteur général des Ponts et Chaussées, il fut le grand promoteur de l’usine hydroélectrique de Tuilières. Il fut membre du Gouvernement de 1916 à 1920 (sous-secrétaire d’État aux transports, puis ministre des Travaux publics et des transports) et sénateur de la Dordogne de 1920 à 1921. — À lire sur notre blog : ALBERT CLAVEILLE « FILS DE LUI-MÊME ».
  • Denis Peyrony (1869-1954). Né à Cussac, Dordogne. Préhistorien français, il découvre, avec Henri Breuil, en 1901, les grottes ornées des Combarelles et de Font-de-Gaume. Il entreprend ensuite des fouilles archéologiques dans le gisement de La Ferrassie (1905-1920) où il trouve plusieurs sépultures de Néandertaliens. Il va explorer méthodiquement de nombreux gisements de référence de la région. Denis Peyrony est également le premier conservateur du Musée national de Préhistoire des Eyzies, qu’il a fondé en 1918. Il a laissé plus d’une centaine de publications concernant la Préhistoire de sa région. Pionnier du tourisme qu’il vit se développer, il fut aussi fondateur du syndicat d’initiatives des Eyzies en 1920.
  • Élie Faure (1873-1937). Né à Sainte-Foy-la-Grande, Dordogne. Médecin, historien de l’art et essayiste français, auteur d’une importante Histoire de l’art qui reste une des références dans cette discipline. En 1902, il commence à publier des articles consacrés à l’art dans L’Aurore. Il se passionne pour Cézanne et surtout pour Velasquez auquel il consacre son premier livre. Entre 1905 et 1909, il tient une série de conférences sur l’histoire de l’art à l’Université populaire « La Fraternelle » du 3e arrondissement de Paris. Il en tira le contenu de son principal ouvrage, Histoire de l’art, publié à partir de 1909. Cette œuvre monumentale, plusieurs fois remaniée, retrace l’évolution de l’architecture, de la sculpture, de la peinture et des arts domestiques de la préhistoire au début du XXe siècle.
  • Suzanne Lacore (1875-1975). Né au hameau du Glandier, commune de Beyssac, Corrèze. Institutrice en Dordogne de 1894 à 1930, elle devient ministre du Front Populaire en 1936-1937. Cette femme politique socialiste française est l’une des trois premières femmes à faire partie d’un gouvernement français.
  • Jane Poupelet (1878-1932). Né à Saint-Paul-Lizonne, Dordogne. Sculptrice, élève de Rodin, surtout célèbre pour la qualité de ses dessins, son sens des formes harmonieuses et des volumes dans la lumière. Amie de Schnegg, elle côtoie les artistes américains et les groupes féministes anglo-saxons. Elle est représentée au musée national d’Art moderne.
  • Jean Galmot (1879-1928). Né à Monpazier, Dordogne. Homme d’affaires, aventurier et un écrivain français. Élu député de la Guyane en 1919, il fut l’auteur d’une seule proposition de loi tendant à créer la Loterie nationale. Il est impliqué et emprisonné injustement pour escroquerie dans « l’Affaire des rhums ». Il acheta le château de Montfort (commune de Vitrac). — À lire sur notre blog : JEAN GALMOT, UN AVENTURIER IDÉALISTE.
  • Yvon Delbos (1885-1956). Né à Thonac, Dordogne. Journaliste, il devint député radical-socialiste de Dordogne de 1924 à 1940, ministre plusieurs fois ministre de l’Éducation nationale, de la Justice, et des Affaires étrangères. Arrêté en 1943 par les Allemands, il fut déporté. Après la capitulation allemande, il fut candidat, en 1953, à la présidence de la République.
  • Pierre-Paul Grassé (1895-1985). Né à Périgueux. Zoologiste français, auteur de plus de 300 publications, dont un important Traité de zoologie. Entre 1940 et 1970, il joue un rôle majeur dans la promotion et l’avancement des recherches zoologiques en France. 
  • Louis Delluc (1890–1924). Natif de Cadouin, Dordogne. Il devint d’abord critique littéraire et dramatique, avant de découvrir le cinéma. Sa première critique cinématographique parut en 1917. Il écrivit et réalisa entre 1919 et 1923 huit films où s’exprime son génie. Son nom a été donné au Prix Louis-Delluc, attribué depuis 1937, qui récompense chaque année le meilleur film français.
  • André Cheynier (1893-1968). Né à Donzenac, Corrèze. Ce docteur en médecine, amis avec les abbés Jean Bouyssonie et Henri Breuil, se passionne pour la préhistoire dès 1924. Il explore plusieurs sites en Corrèze et entreprend des fouilles dans d’importants gisements du Terrassonnais, mais aussi en région parisienne ainsi qu’en Espagne. — À lire sur notre blog : ANDRÉ CHEYNIER, UN ÉMINENT PRÉHISTORIEN DÉTENU AU CAMP DE MAUZAC.
  • Sylvain Floirat (1899-1993). Né le 28 septembre 1899 à Nailhac, Dordogne. Industriel et homme d’affaires. Né à Nailhac. Cet autodidacte, apprenti charron, devint le gérant de plusieurs entreprises liées à l’automobile. Constructeur d’autocars, transporteur routier et aérien, il a ensuite présidé de nombreuses sociétés dont Bréguet-Aviation (à partir de 1955), Matra (à partir de 1957) et Europe 1. Il fut également propriétaire du célèbre hôtel de Le Byblos de Saint-Tropez et présida de 1968 à 1974 la chambre de commerce et d’industrie de Périgueux.(2)
  • Georges Bonnet (1889-1973). Né à Bassillac, Dordogne. Cet homme politique français, député radical-socialiste de la Dordogne de 1924 à 1940 et de 1956 à 1968 et plusieurs fois ministre entre 1925 et 1940. Il vota les pleins pouvoirs à Pétain en 1940, fut inquiété par les Allemands et les résistants puis il se réfugia, en mars 1944, en Suisse où il restera jusqu’en 1950. Il fut député de Dordogne de 1956 à 1968.(2)
  • Robert Lacoste (1898-1989). Né à Azerat, Dordogne. Tout d’abord syndicaliste, il devint résistant et fut nommé par Jean Moulin membre du « comité des Experts ». Après la Libération, le général de Gaulle le nomme à diverses fonctions importantes. Député socialiste de la Dordogne de 1945 à 1958 et de 1962 à 1967, sénateur de 1971 à 1980, il est surtout connu comme gouverneur général et ministre de l’Algérie de février 1956 (gouvernement de Guy Mollet) à mai 1958.

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XXe siècle

  • Joséphine Baker (1905-1975). Né à Saint-Louis, Missouri. Artiste de variétés d’origine américaine, œuvre au service de la France libre pendant la guerre de 1939 à 1945, reçoit la médaille de la Résistance, et la Légion d’honneur. Elle utilisera ensuite sa grande popularité dans la lutte contre le racisme, et pour l’émancipation des Noirs, en particulier en soutenant le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King. Elle acquiert le château des Milandes et y réside de 1947 à 1964. Elle y accueille douze enfants de toutes origines qu’elle a adoptés et qu’elle appelle sa « tribu arc-en-ciel ».
  • Guy de Larigaudie (1908-1940). Né à Saint-Martin-de-Ribérac, Dordogne. Scout de France, écrivain, explorateur, conférencier et journaliste, a relié Paris à Saïgon à bord d’une vieille Ford en 1938. Mort pour la France dans une charge à cheval le 11 mai 1940 près de Musson en Belgique.
  • Claude Seignolle, également connu sous les pseudonymes de Starcante, Claude S. et Jean-Robert Dumoulin, (1917). Né à Périgueux. Éditeur pédagogique et écrivain qui a commencé par collecter le patrimoine légendaire des régions françaises, avant de développer une œuvre littéraire très personnelle. Il reçoit en novembre 2008 le prix Alfred-Verdaguer de l’Académie française.
  • Maurice Faure (1922). Né à Azerat, Dordogne. Cet homme politique fut plusieurs fois ministre sous les IVe et Ve Républiques. Membre du Conseil constitutionnel de 1989 à 1997, il recevait fréquemment, dans sa maison de Saint-Pierre-de-Chignac, François Mitterand autour d’un repas périgourdin.
  • François Augiéras (1925-1971). Peintre et écrivain, né aux États-Unis et arrivé en Périgord août 1933. Visionnaire et mystique, il fut attiré par le « sens païen du sacré ».(2)
  • Michel Jeury (1934-2015). Né à Razac d’Eymet, en Dordogne, dans une famille paysanne. Ses romans ont marqué la littérature de science-fiction française des années 1970 et 1980. — À lire sur notre blog : MICHEL JEURY : ENTRE FUTURS ET TERROIRS.
  • Yves Guéna, homme politique français (1922-2016) : engagé FFL (1940–1945) ; député de la Dordogne (1962–1981, 1986–1988 RPR) ; ministre : P&T (1967–1968), Information (1968), P&T (1968–1969), Transports (1973–1974), Industrie, Commerce et Artisanat (1974) ; conseiller général de la Dordogne (1970–1989) ; maire de Périgueux (1971–1997) ; sénateur de la Dordogne (1989–1997) ; vice-président du Sénat (1992–1997) ; membre et président du Conseil constitutionnel (1997–2004) ; président de l’Institut du monde arabe (2004–2007).(3)
  • Roland Dumas, né le 23 août 1922 à Limoges, homme politique français ; député de Sarlat ; membre et président du Conseil constitutionnel.
  • Jean Férignac. Né en 1936 à Fontaine. Handballeur français de haut niveau sélectionné 101 fois en équipe de France. Capitaine, entraineur et DTN des équipes de France. Conseiller du Ministre des sports Bambuck. Il est secrétaire exécutif des jeux de la Francophonie de 1988 à 1994.
  • Jean Nouvel (1945). Né à Fumel. Architecte français contemporain de renommée internationale.
  • Jean-Jacques de Peretti (1946). Né à Clermont-Ferrand. Homme politique français ; ministre de l’Outre-mer en 1995, maire de Sarlat-la-Canéda depuis 1989.(3)
  • Xavier Darcos (1947). Né à Limoges, il passe sa jeunesse à Sarlat, en Dordogne. Universitaire et homme politique français ; ministre : délégué à l’Enseignement scolaire (mai 2002–mars 2004), délégué aux Affaires étrangères (coopération, francophonie) (mars 2004–juin 2005), Éducation nationale (mai 2007-mai 2009), Travail, relations sociales, famille et ville (mai 2009-mai 2010) ; maire de Périgueux de 1997 à 2008 ; sénateur de la Dordogne (1998-2002); ambassadeur ; président de l’Institut français (2009-2015) ; membre de l’Académie des sciences morales et politiques (2006) et secrétaire perpétuel de cette académie (depuis 2010) ; membre de l’Académie française (2013)(3)

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Sources et notes :

  • (1) Histoire et Légende : Fastes épiscopaux du diocèse de Périgueux, extraits d’un livre récent de M. l’abbé Duchesne. Bulletin SHAP, tome XXVII (1900), pp. 322-326.
  • (2) Guy Penaud, Petite histoire du Périgord, Geste éditions, 2013.
  • (3) Page Wikipedia : Portail : Dordogne/Personnages célèbres.

Crédits photos:

  • Photo d’en-tête, Modèle du tombeau en marbre de Fénelon – Musée David d’Angers – Angers (Maine-et-Loire), by Selbymay (Own work), via Creative Commons.
  • Les bustes, musée MAAP Périgueux, © JF Tronel.

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