Serti entre le Limousin, l’Angoumois, le Bordelais, l’Agenais et le Quercy, le Périgord est une région de transition, un seuil entre les plaines de Guyenne et les pré-contreforts du Massif central. Très vallonné, sculpté par de magnifiques rivières, il fut autrefois divisé par des géographes, amateurs d’antithèses, en Périgord blanc et Périgord noir. En fait, le Périgord est plus multiforme que cela et ses visages ont une infinité variété. — Jean Secret, historien du Périgord.
C’est avant tout à son histoire que la Dordogne-Périgord doit son identité et son unité plutôt qu’à sa géographie. De fait, il n’y a aucune homogénéité entre les multiples paysages qui composent ce territoire, aucune frontière tangible qui ne viennent délimiter ce département souvent qualifié de « pays de transition », transition entre les premiers contreforts ouest du Massif Central et les dernières plaines du Bassin Aquitain. Seul le réseau hydrographique composé d’un chevelu très dense de rivières et leurs très nombreux affluents permettent d’unifier, un tant soit peu, ces nombreux territoires en unité géographique.
Chacun des terroirs périgourdins rappellent d’autres régions du Sud-Ouest. C’est ainsi qu’au nord-ouest, le Nontronnais offre des paysages typiquement limousins. À l’ouest, le Ribéracois-Vertillacois pourrait être qualifié de charentais. La Double et le Landais, au sud-ouest, préfigurent les massifs forestiers des Landes de Gascogne tandis que le Bergeracois et sa vallée fertile, au sud, annoncent le Bordelais. Seuls le Périgord Central et le Périgord noir présentent une réelle spécificité périgordine. Cette spécificité est celle d’un paysage ternaire, commun à de nombreuses régions du sud de l’Europe, qui se caractérise, en Périgord, par trois étages de végétation : dans les vallons, des pâturages sur sols alluvionnaires riches et humides, à flanc de coteaux, des pentes préparées pour la culture et, au sommet, des boisements sur dépôts argileux.
Le Périgord est donc un miracle de diversités géographiques, où l’homme et la nature sont, depuis des siècles, de connivence. Mais il est quasi impossible d’appréhender ce Périgord pluriel dans sa globalité. C’est la raison pour laquelle nous vous proposons une approche détaillée, région par région. Elles sont au nombre de sept si on parle des régions naturelles, huit si on s’intéresse aux petites régions agricoles…
Peu de provinces offrent une aussi grande variété de paysages que le Périgord. Son unité est purement ethnique, ou historique, mais non géographique ; ses visages changent avec la géologie. Au fond, la seule unité qu’il révèle est la convergence de ses rivières vers le sud-ouest de son territoire, la Dordogne drainant à peu près tout le Périgord. — Jean Secret, historien du Périgord.
Sept régions naturelles
Classés dans la liste des régions naturelles de France, on dénombre sept pays traditionnels dont les noms ont été majoritairement tirés de ceux des principales villes :
- Le Nontronnais.
- Le Ribéracois ou Périgord blanc.
- La Double périgourdine.
- Le Landais.
- Le Bergeracois.
- Le Périgord central.
- Le Périgord noir.
Qu’est-ce qu’une région naturelle ?
Une région naturelle de France, ou encore pays traditionnel, est une région d’étendue souvent limitée ayant des caractères physiques homogènes (géomorphologie, géologie, climat, sols, ressources en eau, etc.) associés à une occupation humaine également homogène (perception et gestion de terroirs spécifiques développant des paysages et une identité culturelle propres). Ces pays ont été à la fois reconnus et inventés par les géographes, par les érudits locaux et par les anciennes populations rurales, notamment depuis le XVIe siècle. Ils peuvent également prendre racine dans la longue histoire d’un fief féodal. — Source : Wikipedia – Régions naturelles de France.
Il est à noter que le terme de « région naturelle » est différent de celui de « région » qui concerne la gestion politique et administrative d’un territoire. D’autre part, signalons que les limites administratives actuelles ne coïncident que très exceptionnellement avec une région naturelle.
Petites régions agricoles
La France a également été découpée en zonages appelés Petites régions agricoles. Il y a huit Petites régions agricoles en Dordogne :
- Le Nontronnais ou Haut-Limousin.
- Le Ribéracois.
- La Double périgourdine.
- Le Landais.
- Le Bergeracois.
- Le Périgord blanc.
- Le Périgord noir.
- Les Causses de Gramat et de Limogne.
Qu’est-ce qu’une petite région agricole ?
Une région agricole (RA) est déterminée en fonction d’une même vocation agricole dominante. Par mesure de simplification, une région agricole est toujours constituée de communes entières. Mais ses limites peuvent s’affranchir des autres découpages administratifs. Ainsi, il existe deux types de régions agricoles : les intradépartementales, contenues entièrement dans un département, et les interdépartementales qui peuvent être décomposées en plusieurs “fragments” départementaux. La petite région agricole (PRA), composée elle aussi de communes entières, respecte, en revanche, les frontières départementales. Elle est donc constituée soit par une région agricole intradépartementale, soit par un “fragment” départemental d’une région agricole interdépartementale. — Source : Les Zonages en Aquitaine – INSEE.
Sources :
- Pierre Delfaud, Économie de la Dordogne, Sud Ouest Editions, 31 Août 2000, ISBN 2879012791.
- Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, p. 15, Ouvrage publié à compte d’auteur, Speed impression, 1996, ISBN 978-2-9501-4761-5.
- Wikipedia : Liste des régions naturelles de France.
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- JLPC, via Wikimedia Commons.