Au cœur de la vallée, Trémolat, bastion des gourmets…

La salle du restaurant Le Vieux Logis
Le charmant village de Trémolat, outre la rivière Dordogne et son superbe plan d’eau, abrite quelques-uns des joyaux de la gastronomie. D’une table d’exception à un repas quotidien adapté à nos rythmes de vie, il suffit de pousser l’une des portes, selon l’envie du moment.

Bernard Giraudel, l’homme du prestigieux Vieux logis à TrémolatBernard Giraudel, l’homme du prestigieux Vieux logis, nous invite à la découverte des lieux tout en nous faisant partager ses nouveaux projets. Ce personnage chaleureux et passionné, nourri de sa terre « périgorde », dont il conte et partage volontiers les secrets, cultive aussi le goût des autres ! Homme de l’art et du bien vivre, épicurien, il ouvre les portes de ses établissements aussi aisément que celles de son cœur.

On l’écoute comme on lirait une poésie ! Chantre d’anecdotes aux accents d’ici, de recettes aux saveurs franches du terroir, il manie le verbe, riche en détails hauts en couleurs. S’égarant souvent dans les chemins de traverse de ses souvenirs, il nous dévoile son histoire, notre histoire, les coutumes, les gens, le vin, la table… Derrière les mots filtre toujours l’amour de ses ancêtres, avec ce désir d’assurer la transmission du savoir-faire et de renforcer l’identité de sa région.

Le maître des lieux ne laisse rien au hasard, son exigence sans faille conduit ses chefs à l’excellence. La qualité de l’accueil de ses hôtes et leur confort reste l’une de ses attentions premières. En cela, Trémolat rejoint aujourd’hui les lieux d’exception.

Le Vieux Logis, où le charme d’un lieu prestigieux

Vincent Arnould, chef étoilé du Vieux Logis à TrémolatIl y a une trentaine d’années, Bernard Giraudel, ce « marchand de bonheur », se retire des affaires et reprend la maison familiale, un ancien prieuré du XVIe siècle. Ainsi va naître Le Vieux Logis, lieu devenu mythique, lové dans son écrin de verdure aux parfums suaves de buis.

Aujourd’hui, Vincent Arnould, chef étoilé consacré l’un des « Meilleur ouvrier de France » (2007) y crée une cuisine sobre et inspirée de produits frais, sublimant les produits locaux. Le cadre, raffiné et chaleureux, aux univers pensés par d’illustres décorateurs, invite à la détente.

Le Bistrot d’en face, « so british », aux couleurs du terroir

À quelques mètres de là, le second restaurant, domaine du chef Pierre-Jean Duribreux, propose une cuisine de terroir résolument authentique et savoureuse, dans un cadre cosy et convivial. L’ambiance y est chaleureuse et décontractée.

Le canard y détient la vedette et les desserts, façon grand-mère, y sont exquis ! « On y sert une cuisine du terroir revisitée, inspirée des plats servis par ma grand mère, confie Bernard Giraudel. Le chou farci par exemple, ou les fraises goûteuses cueillies tout près d’ici, à Cendrieux »… Ainsi, chanceuse, je recueille les émotions gourmandes de notre hôte et des recettes ancestrales aujourd’hui oubliées, totalement inédites !

Le Bistrot d'En Face à Trémolat

« Tartines etc », une nouvelle enseigne… Un fast-food à la campagne ?

Embarquement pour une visite dans le futur « Tartines etc ». Inattendu et totalement exceptionnel en milieu rural : un fast-food ? Impensable dans l’univers de Bernard Giraudel ! Et pourtant, voilà son dernier projet en cours de réalisation. Il explique : « Ce sera un lieu pour bien manger, vite, et sans trop dépenser. Des tartines en hommage à mon enfance, comme c’était du temps de ma grand-mère. La tartine n’est pas grillée, elle est simplement chauffée afin de conserver son moelleux ; elle est juste chaude. Pour du sucré, on y étale le beurre puis on râpe du chocolat noir. Un pur délice pour le palais ».

« Et puis, par exemple, manger vite et bon marché des sandwichs de “riches” avec du beurre fin et des copeaux de jambon de qualité supérieure… un régal, non ? » Un concept simple, une cuisine rapide, sans fourneau, et des tartines réalisées au comptoir, avec des produits locaux, naturels et frais. Le tout doublé d’une originalité : huit vins à la tireuse servis au verre… et des prix légers !

On ne dévoilera rien côté déco, sinon sa sobriété chic, en rouge et noir, très contemporaine.

C’est officiel, La Tour des Vents rejoint le groupe du Vieux Logis

Toujours soucieux du lendemain, Bernard Giraudel anticipe et avance. N’oublions pas, outre ses racines paysannes, il a acquis de solides compétences commerciales.

Marie Rougier (chef étoilé) et Damien FagetteIl vient d’intégrer le célèbre restaurant bergeracois « La tour des Vents » à son groupe du « Vieux Logis ». Marie Rougier y conservera son statut de chef étoilé tout en permettant à Damien Fagette, formé par ses soins, d’accéder lui-même au rang de chef, préparant ainsi sa succession.

Situé à proximité du château de Monbazillac, au « Moulin de Malfourat », face aux côteaux du célèbre cru de Pécharmant, le point de vue est imprenable. Là, le vignoble du blond Monbazillac s’étire jusqu’à Bergerac, dans la vallée, près de la rivière Dordogne. Une manière bien personnelle pour Bernard Giraudel d’honorer le Bergeracois où il vécut longtemps et de le rallier à sa terre natale, Trémolat. Un lien de cœur qui, sans nul doute, servira le développement touristique, au fil des vignobles et de la rivière. De cet inconditionnel amoureux de notre territoire, nous retiendrons l’élégance au naturel, ce goût du partage et de l’humain nous permettant de lui décerner le titre d’ambassadeur de talent du bon goût et du bien vivre, façon Périgord.

Françoise Cheyrou
Photos D.R.

Cet article a été publié dans le numéro 6 du magazine « Secrets de Pays ».

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