Non content de porter en lui les secrets de fabrication du papier chiffon, cet ancien village papetier dont la promotion n’est plus à faire cache bien d’autres secrets tout aussi bien gardés…
Ce fut autrefois un village extrêmement vivant du fait de son activité commerciale. Cependant, aujourd’hui, bon nombre de ses habitants ignorent qu’en 1929 on y produisait du champagne !
Mais où donc ? Les Couzottes et les Couzots dans la confidence s’y reconnaîtront : au cœur des carrières du chemin des Guillandoux…
Les carrières
La carrière des Guillandoux appartenait à Monsieur de La Gineste. Offrant une qualité de pierre indiscutable, le sous-sol de ce lieu fut exploité par plusieurs carriers dès 1839. Ainsi, la pierre était vendue sur place ou acheminée par les voies d’eau (Dordogne et canal) puis, plus tardivement, par la voie ferrée.
Ces carrières, situées sous le Mont d’Onel, avaient été achetées par un dénommé de Laurière. Cette famille, résidant à Pont Saint Mamet (près de Douville, en Dordogne), possédait un domaine viticole d’une cinquantaine d’hectares et souhaitait se lancer dans la champagnisation.
L’or noir des Causses
Creusées dans le calcaire en bordure de la Couze, les carrières couvrent une superficie de deux hectares environ. La température constante variant de 6 à 12 degrés, elles présentaient tous les atouts nécessaires à la réussite du projet.
Un challenge…
Natif de Pont Saint Mamet, André Mignot était issu d’une famille d’agriculteurs. Il perdit accidentellement son père alors que Monsieur de Laurière venait d’acquérir les carrières de Couze et Saint Front, aux Guillandoux. Ce dernier lui demanda de lancer l’affaire de Couze en produisant du vin mousseux méthode champenoise. André accepta le challenge et partit donc s’installer à Couze avec femme et enfant, dans les maisons troglodytiques. C’est près du moulin à papier des Guillandoux que Simone, sa fille alors âgée de deux ans, grandit, auprès de Julienne, sa maman, et d’André, devenu pour l’occasion artisan viticole.
Une belle affaire !
Simone Mignot, Augusta Barjou, Madeleine Roux, Marcel et Josée Armine tous Couzots et Couzottes ont ainsi travaillé dans les carrières et participé à cette formidable aventure qui, pour l’époque, relevait d’un véritable défi. Mais voilà : 1940 et la guerre… André partit, fut fait prisonnier et maintenu en captivité sur la frontière russe pendant cinq longues années. Julienne, son épouse, reprit l’affaire jusqu’en 1945, aidée de voisins faisant preuve de grande solidarité.
Elle parvint à maintenir l’activité qui souffrit cependant des effets de la guerre.
André revint et poursuivit un temps le travail. L’activité cessa définitivement en 1960. Les vignes atteintes du mildiou et décimées par la grêle avaient eu raison de cette noble activité. Ainsi s’éteignit la production.
Bonjour. Je fais des recherche sur le « vin provenant du Chaeaux de Fournils qui fut construit par mon ancêtre Piston d’Eaubonne ». Je sais de mon père né en 1902 que mon grand père était à l’origine de ce vin mousseux méthode « transfert » qui n’existe plus. Mais je souhaiterai en savoir plus car notre famille était aussi propriétaire du Château La Lagune en Haut Médoc. Bref, tout se bouscule un peu dans ma mémoire et j’aimerai trouver un peu plus d’information sur cette époque. Mon grand père Maurice d’Eaubonne est né au château de Fournils.
Merci pour l’aide que vous pourrez m’apporter.
cordialement
Philippe d’Eaubonne