(VERTEILLAC 1877 – 1957)
Né à Verteillac au cœur du canton de Ribérac, Camille Merlaud reste dans les mémoires du Périgord comme peintre et dessinateur amateur, mais aussi musicien. Il semble peindre très tôt puisque plusieurs œuvres connues sont datées des années 1890, dans un style figuratif très simple.
C’est autour de la Première Guerre Mondiale que nous connaissons le plus Merlaud et ses œuvres, majoritairement constituées de Portraits et de tranchées françaises. A cette période, il est mobilisé et rejoint le front en tant que sergent-major, soit « chef de musique ». Il rythmera la vie à l’arrières des tranchées par l’organisations de concerts tout au long des lignes de front, avec plusieurs dizaines de musiciens.
Enrôlé dans la territoriale au 93ème régiment de Périgueux, il sera également infirmeier durant le conflit. Les œuvres de cette époque que l’artiste à régulièrement données ou vendues se retrouvent de manière régulière sur le marché de l’art.
Animé par son pays natal, Camille Merlaud représentera tout au long de sa carrière les images de la campagne et des âmes a faisant vivre. Paysans menant leurs bœufs aux labours ou faisant les foins, cassant des noix au coin du cantou quand une paysanne file la laine sur son rouet, sans oublier sa représentation des paysages de la Dronne et de l’Isle.
Véritable témoignage, les scènes rurales du peintre lui valurent la médaille du Mérite Agricole. Camille Merlaud, en grand passionné de sa peinture, exposera dans plusieurs Salons européens, comme celui des Indépendants à Paris et bien sûr avec une grande fidélité à celui de Périgueux. Il meurt selon son souhait, seul, dans son atelier de Verteillac, où sa famille possède encore le grand magasin à l’enseigne inratable au nom de cet artiste de passion.
Florent Piednoir