(SORGES 1861 – SAINT MAUR DES FOSSÉS 1929)
Élevé à Sorges au nord de Périgueux dans une famille d’agriculteurs aisés, Jean-Louis Daniel s’adonne au dessin dès son lycée à Périgueux, en suivant les cours de Jean-Gustave Dose. Ce goût pour les arts restera bien en place, malgré une carrière débutée par les Ponts et Chaussées en tant qu’agent, puis il deveint directeur des Travaux de Périgueux. Durant ces années, Daniel s’est lié d’amitié avec Georges Darnet et Jean-Georges Pasquet, et suivent ensemble les cours de leur maître commun, Dose. Ce dernier les mène sur les bords de l’Isle pour y réaliser des picadis, ou des vues plus enlevées des méandres calmes de la rivière.
Dès 1888, Daniel organise aux côtés de ses amis précédemment cités, ainsi que Bertoletti, Dose et Gérard de Fayolle, le Salon de la Société des Beaux-Arts de la Dordogne, et ce, jusqu’en 1925. Il participe bien évidemment à ces expositions annuelles en présentant ses paysages périgordins, comme des corrèziens. Le Salon parisien n’est pas en reste puisque le peintre y expose dès 1908 La Combe des bois, acquis à l’époque par le Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord.
Daniel utilise très tôt la technique de l’impressionnisme et nous montre dès les années 1890, des œuvres aux touches vives et aux couleurs presque irréelles. Tout en empâtements, ses compositions reflètent majoritairement des paysages de la région et sont novatrices pour l’époque.
Jean-Louis Daniel consacrera également sa vie à la préservation de la culture occitane, par son investissement dans l’association du « Bournat dau Périgord » qui organise chaque année la Félibrée. Il en fut un des membres créateurs en 1903, et écrira par la suite plusieurs ouvrages de référence sur la langue occitane.
Florent Piednoir