L’aurochs reconstitué, une supercherie ?

Aurochs de Heck de la réserve animale du Domaine des grottes de Han en Belgique. En Périgord, on peut admirer ce bel animal au Parc du Thot, près de Lascaux.

L’aurochs était le taureau sauvage primitif à l’origine de toutes nos races bovines apparues à la fin de l’ère tertiaire. Il partageait les forêts du bison européen. Victime d’une chasse excessive, il s’est éteint dès l’Âge du Bronze en Grande-Bretagne, au VIIIe siècle en France. En 1627, la dernière femelle disparaît en Pologne, de mort naturelle pour certains, tuée par un braconnier selon d’autres sources. En 1931, les frères Heck travaillent par sélection à rebours à partir de races domestiques rustiques pour reconstituer un animal se rapprochant de l’aurochs sauvage : il est baptisé « aurochs de Heck ». Il apparait pour la première fois dans les parcs zoologiques en 1979 et, dix ans plus tard, le premier élevage est réservé à l’entretien de zones difficiles. En 1997, cet animal est accepté au catalogue des races bovines françaises sous le nom officiel de « aurochs reconstitué ». Mais peut-on véritablement parler d’un auroch « reconstitué » ?

L’aurochs sauvage est un animal hors normes, de très forte corpulence, aux cornes redoutables, qui apparait dans les mythes et légendes de nombreuses cultures. Bien que cet animal aujourd’hui disparu n’ait pas été le sujet majeur des représentations dans l’art pariétal, il représente tout de même entre 7 et 8 % du total des figures – selon les études de André Leroi-Gourhan (1911-1986) et Georges Sauvet (1). Domestiqué dès le néolithique, l’aurochs est devenu pour nombre de civilisations un animal sacré et vénéré. Les Grecs de l’Antiquité racontaient que Zeus avait pris son apparence pour séduire une princesse phénicienne, et les Romains l’ont adopté comme bête de combat dans leurs arènes.

L’histoire de l’Aurochs sauvage

L’aurochs ou aurochs est une espèce de bovidé. C’est l’ancêtre de tous nos bovins actuels, et donc de notre bœuf domestique. Cette espèce appartient au genre Bos. Son nom scientifique est Bos primigenius, mais il est aussi appelé « urus ». Originaire d’Inde pour certains, d’Afrique pour d’autres paléontologues, l’aurochs aurait ensuite migré vers le Moyen-Orient, puis aurait gagné l’Europe qu’il a parcouru pendant des milliers d’années. On retrouve partout des traces de sa présence, à l’exception de l’Irlande et de la Scandinavie moyenne et septentrionale.(1)

Chassé par les hommes préhistoriques, comme l’attestent de nombreuses peintures rupestres (notamment à Lascaux ou Font-de-Gaume), l’aurochs a fait l’objet de l’une des premières domestications, l’homme s’étant rendu compte des bénéfices que pouvait lui procurer sa force physique. À l’époque de Jules César, il ne s’en trouvait déjà plus en Italie, mais dans un chapitre de son récit de la Guerre des Gaules consacré à la description des Germains, il rapporte que ces animaux vivaient dans l’immense forêt hercynienne. Il en a fait la description suivante : « Ce sont des animaux dont la taille est un peu au-dessous de celle de l’éléphant (là, il exagère ), et qui ont l’aspect général, la couleur et la forme du taureau. Ils sont très vigoureux, très agiles, et n’épargnent ni l’homme ni l’animal qu’ils ont aperçu. »

L’aurochs est également mentionné par Tacite (vers 58-vers 120) et Pline (23-79), et dans l’Histoire des Goths, des Vandales et des Suèves d’Isidore de Séville (560-636), qui décrit un bovin capable d’arracher des arbres et de les soulever avec ses cornes. S’il a disparu il y a de cela presque quatre siècles, il hante toujours notre imaginaire.

Présent jadis en Périgord, l’aurochs est représenté sur les murs de la grotte de Lascaux…


Description et caractéristiques de l’Aurochs sauvage

À quoi ressemblait l’aurochs sauvage ? Aujourd’hui encore, bien des questions demeurent sans réponses. Les peintures rupestres préhistoriques, très stylisées, ne sont pas fiables. Il est toutefois possible de se faire une idée de la couleur de la robe de l’animal. À la naissance, les veaux sont d’une couleur brun-rougeâtre. Le mâle (taureau) prend ensuite une teinte brune, presque noire, alors que la femelle (vache) va garder sa robe de naissance. Le mâle développe également une bande de couleur claire le long de la colonne vertébrale. Il faut toutefois noter que la palette des artistes paléolithiques étant limitée, les couleurs utilisées étaient peut-être tout simplement les seules disponibles…(1)

Si l’on peut se référer aux illustrations des Rerum moscovitarum commentarii, un ouvrage rédigé par Sigismond von Herberstein (publié à Vienne en 1549), sur la géographie, l’histoire et les coutumes de Russie, il faut bien admettre que son travail manque de précision (ce diplomate autrichien en poste à Moscou a pu observer des aurochs et des bisons alors qu’il était de passage en Pologne (2)). Finalement, il ne nous reste plus que le témoignage – incontestable – des squelettes. S’ils ne peuvent répondre à toutes les questions que l’on se pose sur l’apparence des aurochs, ils permettent tout de même d’établir les constatations suivantes : l’aurochs avait une taille autrement plus importante que les races actuelles de bovins. Le dimorphisme sexuel était prononcé chez cette espèce, à tel point que, dans les années 1800, on a cru à l’existence de deux espèces d’aurochs. Il faudra attendre des expertises plus approfondies pour comprendre que ce sont en fait les restes de mâles (plus imposants) et de femelles (plus petites) d’une seule et même espèce : Bos primigenius. Les mâles étaient en effet beaucoup plus gros, avaient des cornes plus longues. Les plus anciens pouvaient mesurer deux mètres au garrot, 2,5 à 3 mètres de long, et peser une tonne. Leur crâne était volumineux, avec un front plat et étroit muni de grandes cornes en forme de lyre, tournées vers l’extérieur, les extrémités étant légèrement recourbées vers l’intérieur, avec des pointes noires, pouvant mesurer jusqu’à un mètre d’envergure (la moyenne se situait généralement vers les 80 cm). Toutefois, entre le Pléistocène et l’Holocène, les aurochs seraient devenus plus petits, pesant tout de même de 800 à 1 000 kg, une taille plus importante que les races actuelles de bovins.(1)

Squelette d’un Aurochs sauvage
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L’animal avait un dos rectiligne, un cou massif, un poitrail imposant et des jambes un peu plus longues que celles des bovins domestiques actuels. Les mâles étaient plus gros, avaient des cornes plus longues et un pelage brun-noir, avec une raie plus pâle le long de l’épine dorsale. Les mâles étaient probablement noirs, avec un trait blanc sur le cou. Leur tête était probablement décorée d’une sorte de toupet roux. Les femelles et les jeunes des deux sexes avaient, semble-t-il, un pelage sans raie dorsale.(1)

L’aurochs était un animal opportuniste pouvant s’adapter à des environnements variés, de climat tempéré à rude (moins résistant au froid que le bison toutefois). En Europe, cet animal rustique – qui supportait assez bien l’humidité – occupait des habitats de forêts peu serrées, d’herbages en lisières de forêts et de marais. Ils se déplaçaient en permanence dès qu’ils avaient épuisé les ressources d’une vallée. En se basant sur les dernières populations répertoriées en Pologne, on sait que les femelles et les jeunes veaux formaient un groupe, tandis que les mâles solitaires se regroupaient à la fin de l’été, au moment du rut. Les veaux venaient au monde au printemps. Aujourd’hui, les animaux domestiqués et sédentaires vivent en troupeau mixtes tout au long de l’année.(1)

D’après les témoignages d‘époque historique, les mâles semblaient plutôt agressifs ; ils étaient dotés d’une grande force et rapide à la course. S’il est encore agressif, l’aurochs de Heck n’est pas aussi vaillant que son ancêtre… Toutefois, en 2015, un éleveur britannique, Derek Gow, a dû abattre sept de ses aurochs devenus trop menaçants : « Celles dont nous avons dû nous séparer saisissaient toutes les chances de nous attaquer. Elles auraient tué n’importe qui. Ce sont les animaux les plus agressifs avec lesquels j’ai travaillé ».(2)

Cet herbivore ruminant s’alimentait principalement d’herbes, de feuilles d’arbres ou de buissons, et de graminées. En automne, il consommait parfois des glands, et, en hiver, des bourgeons, de jeunes pousses de branches ou des écorces d’arbres.

Poids comparés entre bisons et aurochs – D’après une signalétique présente au Parc du Thot à Thonac

Voir notre article Le bison dans l’art pariétal en Périgord


L’extinction de la race

Au XIIIe siècle, le territoire de l’aurochs se limite à la Prusse orientale, la Pologne, la Lituanie, la Moldavie et la Transylvanie. En Pologne, le droit de chasser de grands animaux est limité d’abord à la noblesse puis, progressivement, aux seuls membres de la famille royale. Comme la population d’aurochs décline, la chasse cesse et la cour royale doit faire appel à des garde-chasses pour entretenir, dans des réserves, quelques rares populations d’aurochs. Ces garde-chasses sont exemptés d’impôts locaux en échange de leur service ; ils doivent surveiller cette espèce en voie d’extinction : chasser l’aurochs est interdit, le braconner est puni de mort. Selon une enquête royale de 1564, les garde-chasses dénombrent encore trente-huit animaux vivant en liberté surveillée. Ils sont dans un piètre état, malgré les efforts entrepris pour les protéger. Pour les paysans des alentours, la présence de bétail et de chevaux vivants dans cette même forêt nuiraient aux aurochs. En 1620, on ne recense plus qu’une femelle, dernier spécimen au monde, qui mourra de vieillesse à l’âge de 30 ans. Officiellement, le dernier aurochs vivant connu, une femelle, est mort en 1627 dans la forêt de Jaktorów, par un braconnier polonais.(3)

L’aurochs a été la proie des lions, tigres et loups, mais les principales causes de l’extinction furent la chasse et les épizooties contractées en raison de la proximité des bovins domestiques, ces derniers grignotant les espaces vitaux des aurochs, au même titre d’ailleurs que l’extension des terres cultivées.

Dessin d'un aurochs sauvage

L’aurochs de Heck, un aurochs « reconstitué » ?

L’aurochs reconstitué – en France, c’est son nom officiel – porte le code race n° 30 au sein du catalogue des races bovines françaises. Jusqu’à la fin des années 1990, on utilise volontiers son nom vernaculaire, aurochs de Heck, ou, plus rarement, le nom de néo aurochs. Pourquoi, aujourd’hui, préfère-t-on l’appellation « aurochs reconstitué » à celle d’ « aurochs de Heck » ? La réponse se trouve peut-être du côté de l’histoire, une histoire à vrai dire quelque peu étrange…

C’est en Allemagne, durant les années 1920 et 1930, que les frères Lutz et Heinz Heck entreprirent de « recréer » l’espèce. Ils croisèrent des races domestiques dites rustiques supposées plus proches de l’aurochs. Lutz Heck (1892-1983), directeur du zoo de Berlin, réalisent ces reconstitutions génétiques à rebours à partir de souches camarguaise, corse et espagnole. Heinz Heck (1894 –1982), alors directeur du zoo de Munich, travaille à partir de souches grand-hongroise, corse et écossaise. Pourquoi s’interressent-ils précisément à l’aurochs ? Les Heck sont fascinés par les notions de force et d’agressivité. L’un des deux reconnait : « Depuis ma jeunesse, mon imagination était stimulée par Siegfried chassant dans les Vosges, et surtout par les animaux légendaires. Bisons et aurochs, les plus puissants animaux de la faune prégermanique, vivaient jadis dans toutes les forêts allemandes… ». Voici ce qu’écrit Adam Wajrak, dans un article intitulé La « vache d’Hitler » est de retour : « la trouvaille de l’aurochs des Heck est un cadeau pour le IIIe Reich, qui a besoin d’un animal germanique par excellence. (…) vouloir reconstituer un aurochs à partir des “éléments primaires” se situe dans le même ordre d’idées que créer un surhomme par une sélection ciblée ». Finalement, en 1938, Heck installe ses premiers aurochs dans la nature, en Prusse-Orientale, dans le domaine de chasse de son ami Goering.(2)

La méthode utilisée, ainsi que la personnalité des frères Heck, proches du régime nazi, ont alimenté bien des polémiques, parfois assez vives, certains biologistes considérant l’aurochs reconstitué comme une supercherie, d’autres, surtout en Allemagne et aux Pays-Bas, défendant la démarche, et même l’introduction de l’animal dans des espaces sauvages. Aujourd’hui, de plus en plus de spécialistes considèrent que ce que l’on présente comme un animal mythique reconstitué n’est en vérité qu’un simple bovin, le résultat d’un vulgaire croisement de vaches… C’est sans doute la raison pour laquelle des chercheurs européens ont relancé les recherches en explorant des pistes plus proches de la manipulation génétique que des méthodes de sélection traditionnelles, celles utilisées précisément par les frères Heck. En effet, la copie n’est pas vraiment conforme à l’original ! Leur taille demeure inférieure à celle de l’aurochs originel : les mâles mesurent 1,60 m au garrot, les femelles 1,50 m, pour un poids allant de 800 à 1 000 kg. Leurs cornes s’avèrent aussi plus petites avec une orientation ne correspondant pas toujours à celles de l’aurochs sauvage. Leur pelage est généralement plus claire.

« Le projet des deux scientifiques, très proches du régime nazi, aurait servi ses idées. Dans sa réflexion sur l’extinction des races, le docteur en histoire des sciences Cédric Grimoult écrit : "Pendant l’entre-deux-guerres, l’idéologie nazie développe une mythologie fondée sur la force brute des anciens habitants supposés de l’Allemagne préhistorique et antique, lesquels auraient cohabité dans des forêts sauvages avec des animaux puissants et dangereux. L’aurochs est ainsi utilisé comme symbole par la propagande nazie." Pour le fermier britannique, qui apprécie la photogénie de ses bêtes dans leurs prés verdoyants et les qualités gustatives de leur viande, "les Nazis ont soutenu le projet parce qu’ils voulaient des animaux féroces et agressifs." » — Voir l’article Devenues agressives, des "vaches nazies" abattues au Royaume-Uni(4)

En France, on compte actuellement près de 450 de ces aurochs reconstitués (on les trouve chez une dizaine d’éleveurs, mais principalement au sein de parcs animaliers). Les femelles atteignent la maturité sexuelle à l’âge de 2 à 3 ans. Elles donnent naissance à un seul veau après une gestation de 9 mois. La longévité de l’auroch de Heck est de 15 à 20 ans.

L’aurochs reconstitué, une supercherie ?

« Les ‘aurochs’ obtenus par les Heck se différencient presque en tout des vrais : par leur taille, ou encore par la forme de leurs cornes, qui sont d’ailleurs deux fois plus petites que les plus petites cornes d’aurochs », constate Alicja Lasota-Moskalewska, de l’Institut d’archéologie de l’université de Varsovie. Cette chercheuse a examiné les restes de vrais aurochs originaires de différentes parties du monde et les a comparés aux squelettes des bovins contemporains. Selon son confrère, le Dr Thierry Lecompte, les faux aurochs auraient de sérieux problèmes osseux dus au croisement de races éloignées, note Gazeta Wyborcza. Gazeta Wyborcza, le plus grand quotidien de Pologne, hors tabloïds (2)

L’Aurochs pourrait bien "ressusciter" grâce à la science

Depuis 2009, des chercheurs européens tentent eux aussi de ramener l’animal à la vie en élevant des bovins qui portent encore l’ADN d’aurochs. La méthode a consisté à croiser des races domestiques « rustiques », supposées plus proches de l’aurochs des origines, afin de recréer une diversité génétique moins marquée par la dérive génétique découlant de la domestication, puis de sélectionner dans le groupe d’animaux ainsi obtenus ceux ressemblant le plus au phénotype (apparence physique) originel. Ce phénotype était considéré comme un bon indicateur d’une proximité avec le génotype originel.(5)

Deux programmes tentent aujourd’hui de faire revivre une version de l’aurochs par l’élevage.

  • L’une d’elles, l’opération Taurus, vise à élever sélectivement 300 veaux avec de l’ADN d’aurochs via un processus de back-élevage. Ils choisissent alors des races de bovins (la maremmana italienne ou encore la race Busha des Balkans) qui présentent des caractéristiques des aurochs et chaque génération de veaux se rapproche alors de l’aurochs original en apparence, en comportement et de la constitution génétique.
  • Un autre programme, le Projet Taurus au Portugal, tente également le croisement d’espèces dans une tentative de recréer l’animal. Ces programmes rentrent dans le Rewilding Europe project qui vise à réintégrer les espèces sauvages perdues en Europe, non seulement pour améliorer et façonner l’environnement européen, mais également pour favoriser le tourisme local.(5)

En 2015, le séquençage du génome à partir d’ADN fossile extrait d’un fossile trouvé au Royaume-Uni et datant de plus de sept mille cinq cents ans a permis de comparer les races ainsi obtenues avec l’aurochs primitif, et de montrer une concordance génétique assez forte. Les méthodes de sélection animale classique ne permettent pas, toutefois, d’aboutir à des spécimens véritablement identiques à l’aurochs.(3)

L’aurochs de Heck actuel regroupe donc une majorité d’animaux dont l’apparence et les caractéristiques génétiques sont fixées depuis les frères Heck, et une petite minorité d’animaux dont les caractéristiques sont en train d’être revues pour se rapprocher du phénotype sauvage.(3)

« Les bovins sauvages ont façonné le paysage européen sur des centaines de milliers d’années. S’il n’y a pas de grands herbivores, la forêt ne se régénère pas assez rapidement. Le retour de ces grands animaux pourrait créer une grande variété dans le paysage qui favoriserait le retour de milliers d’espèces de plantes, d’insectes et d’animaux ». — Wouter Helmer, fondateur du Rewilding Europe project.(4)

Ces animaux s’adaptent facilement à la vie en semi-liberté, sans intervention humaine, et résistent bien aux conditions climatiques difficiles. Ils ont donc été réintroduits en milieu naturel et sur des terres en friche, par exemple aux Pays-Bas, en Croatie, en Hongrie, ou encore au Portugal et en Espagne, ce qui permet, entre autres, de prévenir le reboisement spontané et ainsi de favoriser les écosystèmes de prairie.

Quel que soit les polémiques, on peut admirer l’aurochs reconstitué – un très bel animal – au Parc du Thot, à Thenac, près de Lascaux en Périgord.


Notes :

Crédit Photos :

  • Aurochs de Heck de la réserve animale du Domaine des grottes de Han en Belgique, by GrottesdeHan (own work), via Wikimedia Commons.
  • Auroch, art pariétal, grotte de Lascaux, © JF Tronel.
  • Urus (Bos taurus primigenius), by Charles Hamilton Smith (Brehms Tierleben, Small Edition 1927), via Wikimedia Commons.
  • An Auroch in the Museum, by Victoria from London, UK (own work), via Wikimedia Commons.

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