Originaire de Picardie, Aymon de la Voye arrive secrètement de Genève en Pays Foyen, à l’automne 1541, vingt-trois ans après la publication des fameuses 95 thèses que Martin Luther aurait affichées, selon la légende, sur la porte de l’église de Wittemberg (cet évènement est considéré comme étant l’acte fondateur de la Réforme) et vingt ans avant le déclenchement de la première guerre de Religion. Condamné pour avoir refusé d’abjurer ses idées, il est brûlé vif pour crime d’hérésie, le 21 août 1542, à Bordeaux. Aymon de la Voye est un des tous premiers prédicants en France et, semble-t-il, le premier en Périgord. Ce qui est sûr, c’est qu’il est le premier martyr protestant du Périgord (à Bordeaux, les premières exécutions remontent à 1530). Que sait-on de cet homme prêt à mourir pour défendre sa foi ?
Il ne fait pas bon être dissident religieux dans l’Europe du XVIe siècle. Beaucoup de ceux qui contestent l’orthodoxie catholique s’exposent à de cruels châtiments. Parmi les ouvrages qui dénoncent de tels actes figure Le livre des martyrs (1) de Jean Crespin (1520-1572), publié à Genève en 1554, autrement intitulé Histoire des martyrs. Ce martyrologe est un monument de l’historiographie réformée. C’est en partie grâce à lui que l’on connaît les détails de l’arrestation et de la mort d’Aymon de la Voye(2). On trouve une deuxième source d’informations auprès d’un autre réformateur, un humaniste disciple de Calvin, Théodore de Bèze (1519-1605), qui publia, en 1580, une Histoire ecclésiastique des Églises réformées(3).
S’il est question dans cet article des persécutions catholiques, n’oublions pas que, par la suite, les protestants ont, eux aussi, persécuté les catholiques, avec autant de barbarie. Il s’agit donc ici de rendre compte, sans parti pris, de l’intolérance et des controverses politiques et religieuses caractéristiques de cette sombre époque.
C’est à partir de 1541, alors que Calvin est réfugié à Genève, que des doctrines en faveur d’une réforme de la foi catholique sont prêchées simultanément à Tonneins par Mélanchton, à Villenveuve par Jean Carmin, et à Sainte-Foy par Aymon de la Voye. Les assemblées furent d’abord discrètes. Et c’est dans la clandestinité qu’Aymon de la Voye commence ses prédications, plus précisément dans la cave d’un maître d’école appartenant au sieur Grenier. Malgré les précautions prises, le clergé, rapidement mis au courant, alerte le Parlement de Bordeaux qui ordonne son arrestation, appliquant ainsi, avec rigueur, les consignes répressives de l’édit de Fontainebleau, signé le 1er juin 1540, par François Ier (4), à la suite de l’affaire des Placards (en 1551, son fils, Henri II, promulguera l’édit de Châteaubriant en vue de lutter contre la prolifération des écrits calvinistes(5).
Apprenant qu’on allait l’arrêter, Aymon de la Voye refuse de s’enfuir, considérant que ‘ce n’est pas l’office d’un bon pasteur que d’agir de la sorte’, ajoutant même que s’il s’en allait maintenant ‘on estimerait qu’il n’aurait prêché que fables, songes et choses contre Dieu…’. Il mettra donc à profit le temps qui lui reste pour exhorter les nouveaux convertis. En trois sermons, il fait un sommaire de toute la doctrine qu’il avait prêchée, exhortant chacun de persévérer en la confession. Sa détermination est sans faille, comme le souligne Jean Crespin : « Voyant l’infirmité de son troupeau, il demeura ferme attendant ce qu’il plairoit à Dieu », répondant à ses amis que « suivant l’exemple de saint Paul, il estait prest d’estre non seulement lié à Bordeaux, mais aussi de sceller par son sang la doctrine qu’il avoit preschée ».
« Aymon De La Voye, originaire de la Picardie, arrivé secrètement de Genève dans la ville de Sainte-Foy, vers l’an 1541, y prêcha le premier les doctrines du pur Evangile (F. Crespin, Hist, des Martyrs, liv. Ill, p. 121). S’étant ménagé quelque intelligence auprès des habitants, et peut-être aussi muni de lettres de recommandation pour quelques partisans secrets des nouvelles doctrines (nouvelles à force d’oubli !), De La Voye se mit en relation plus fréquente avec eux. Ses entretiens leur plurent; ils l’écoutèrent bientôt avec bienveillance et goûtèrent fortement les enseignements qu’il leur donnait. Mais comme la prudence exigeait de commencer une œuvre de cette nature avec toute la réserve possible, afin de ne pas exaspérer la jalousie et la haine du clergé, De La Voye réuni ses premiers disciples dans une cave qu’on montre encore à Sainte-Foy. Là fut contenue en germe toute l’Église de cette ville, et celles des nombreuses provinces environnantes. Les prédications de De La Voye furent tellement bénies dans ce sanctuaire improvisé et le nombre de ses auditeurs devint si grand, qu’il se vit forcé, au risque de se faire connaître de ses ennemis, d’abandonner la cave où se tenaient les assemblées et de prendre un local plus vaste.
Bientôt, malgré toute la prudence qu’on mit à tenir secrets les lieux de réunion, ces assemblées fréquentes, nombreuses, ne purent, surtout dans une petite localité, échapper à la surveillance active du clergé. À peine en eut-il été instruit, qu’il dénonça en toute hâte à l’autorité ecclésiastique, des doctrines si étranges pour l’époque et surtout en si grande opposition avec celles de l’Église romaine. Non content de cette première démarche, il s’adressa au bras séculier, et la cour souveraine de Bordeaux lança immédiatement une prise de corps contre le courageux De La Voye. Un huissier fut, en effet, envoyé à Sainte-Foy, vers la fin de 1541, pour se saisir de lui. De La Voye en fut informé, et il aurait eu le temps de se soustraire à l’exécution de l’arrêt. Quelques-uns de ses amis le lui conseillèrent fortement, mais il en fut indigné et protesta qu’il voulait courageusement mourir à son poste : « J’aimerais mieux n’avoir jamais été né que de commette telle lâcheté, car ce n’est point l’office d’un bon pasteur de s’enfuir quand il voit le danger, comme dit Notre-Seigneur… ». (Crespin, p. 121). » (6)
Arrestation, détention et martyre d’Aymon de la Voye
Arrêté quelques jours avant le jour de Noël de l’année 1541, il est conduit à Bordeaux et jeté dans l’un des cachots obscurs et infects de la prison du Parlement, en janvier 1542. Sa détention fut longue et cruelle : il « souffrit toutes sortes d’indignités, neuf mois durant ». Il essaya de récuser quelques-uns de ses juges : le premier président de Belcier, Jehan de Calvimont, deuxième président, et le conseiller Gabriel de Alis. Mais cette demande n’aboutit qu’à faire redoubler contre lui les mauvais traitements. Le seigneur de Ribérac, qui a contribué à le faire arrêter, est appelé à déposer contre lui, « bien qu’il fût avéré qu’il avait juré de le faire brûler, dût-il lui en coûter mille écus ». Avant de l’envoyer à la mort, les présidents et quelques conseillers veulent l’interroger sur différents points de la religion, et en particulier sur la Cène. Aymon de La Voye répond à leurs questions avec l’enthousiasme d’un chrétien qui voit s’approcher l’heure de la délivrance.
Le 21 août, il est donc condamné à subir la question extraordinaire. Cette sentence regroupe les tortures les plus insupportables. Jean Crespin précise qu’il doit « estre trayné sur une claie jusques au-devant de l’église Sainct André de Bourdeaulx, et illec demander pardon à Dieu, au Roy et à Justice, et, ce faict, estre mené sur le fossé de Sainct-Éliège ». On espère ainsi l’amener, par la torture, à dénoncer ses disciples. Dans un ultime espoir de le voir renier sa foi, on lui amène plusieurs moines, mais il les refuse successivement, sauf un jeune carme avec qui il s’entretient longuement ; il aurait été gagné à la Réforme.
Au sortir de sa prison, Aymon De La Voye entonne le psaume 114. Lorsque, chargé de liens, il traverse la ville comme malfaiteur, les habitants se portent en foule sur la route pour le délivrer par la force ; mais le fidèle pasteur leur dit : « Cessez, mes frères et amis, n’empêchez pas mon martyre ; la volonté de Dieu est telle que je souffre pour lui, à laquelle il ne faut pas résister ». Il parle à la multitude, malgré ceux qui veulent l’en empêcher. « Je meurs, non en hérétique, mais en chrétien », dit-il. Puis il prie : « Seigneur, viens à mon aide, et ne tarde point ; ne dédaigne point l’œuvre de tes mains ; pardonne à ceux-ci, car ils ne savent ce qu’ils font. ». Il ajoute ceci à l’attention de la jeunesse des écoles qui accourt au spectacle de sa mort : « Mes frères, messieurs les écoliers, je vous en prie, étudiez en l’Évangile ; il n’y a que la parole de Dieu qui demeure éternellement. Apprenez à connaître la volonté de Dieu. Ne craignez pas ceux qui n’ont de puissance que sur le corps et n’ont point de puissance sur l’âme ». Enfin, lorsque le bourreau s’apprête à l’étrangler, juste avant de livrer son corps aux flammes, on l’entend dire : « Seigneur, en tes mains, je recommande mon âme ». Il est finalement étranglé et brûlé sur cette partie du cours des Fossés qu’on appelait, au XVIe siècle, place de l’Échafaut-neuf (entre les Fossés des Carmes et les Fossés des Tanneurs), près de l’Hôtel de Ville et à proximité de Collège de Guyenne(7).
« Il fut extraordinairement géhenné(8); aussi cruellement que jamais homme ait esté, combien qu’il fut de petite complexion… pour lui faire dire et déclarer ses complices… Quels complice (dit-il) demandez-vous ? Je n’ai point de complices autres que ceux qui font et savent la volonté de Dieu mon Père, soient gentilhomme, marchants, laboureurs ou autres. Il demeura en ce tourment l’espace de deux ou trois heures : où il dit ces paroles : ce corps périra, mais l’esprit vivra, et le royaume de Dieu demeura éternellement. » — CRESPIN, Histoire des Martyrs.
Le lendemain du jour où Aymon de La Voye subit le martyre, au même poteau où il a été attaché, on trouve un écriteau, cloué pendant la nuit, dans lequel on loue le jeune évangéliste au détriment de ses bourreaux. Plusieurs écoliers qui suivent comme externes les cours du collège sont soupçonnés d’être les auteurs de cet écrit ; ils sont arrêtés. Sans doute, leur innocence est-elle reconnue, ou peut-être cherche-t-on à étouffer l’affaire, car ils sont relâchés. On ne conserve sous les verrous qu’un pauvre diable, employé comme serviteur au Collège de Guyenne ; on le remet entre les mains du principal, André de Gouvéa. Le malheureux est passé par les verges et l’affaire en reste là(7).
« Tantôt après on l’amènera au lieu du supplice, et en sortant, il… s’arresta devant la prison de la conciergerie, criant : mes frères espérez en Jésus Christ, mettez en lui votre espérance, et de rien ne vous envahissez… Puis monta dessus une charrette et… parvenu au lieu de Sainct André… on lui voulut faire demander pardon à Dieu, à la Vierge Marie et à la Justice. Il demanda pardon à Dieu et à sa Justice, mais dit qu’il n’avoit en rien offensé la Vierge Marie… De là fut mené à Saint-Liège… En passant par devant une image qu’ils appellent notre Dame, beaucoup de gens crient après lui, l’injuriant grandement de ce qu’il ne la saluait point, et qu’il invoquait seulement Jésus Christ. Quoi voyant dit à haute voix : Je te prie, Seigneur Dieu, ne vouloir permettre que je réclame autre que toi. En la place du supplice… fut poussée par le bourreau quasi par terre. Il voulut parler plus à plein… mais les huissiers et sergents firent un tumulte criant au bourreau : Dépesche, dépêche, qu’il ne parle plus… Lors il parla à l’oreille de ce petit Carme, lequel avoit naguères converti. Puis le bourreau le prit, et il fit monter à l’eschelle. Là il se mit à prier, Seigneur bien à mon aide, et ne tarde point ; ne dédaigne point l’œuvre de tes mains, pardonne à ceux-ci : car ils ne savent ce qu’ils font. Mes frères, messieurs les escaliers, je vous prie estudiez en l’Évangile. Il n’y a que la parole de Dieu. Ne craignez ceux qui n’ont puissance que sur le corps et n’ont point de puissance sur l’âme. Sur la fin il dit : ceste chair bataille merveilleusement contre l’esprit : mais j’en serais incontinent despouillé… et souvent récita ceste prière, Seigneur mon Dieu entre tes mains je recommande mon âme. Or le bourreau lui donna la secousse pour l’estrangler, et ainsi rendit l’esprit au Seigneur ; et le corps puis très fut consumé par le feu, selon le contenu de la sentence » — CRESPIN, Histoire des Martyrs.
La Réforme gagne le Périgord malgré les persécutions
La Réforme prêchée par Aymon de la Voye se propage rapidement en Pays Foyen, tant et si bien que Sainte-Foy est qualifié de Genève du Sud-Ouest. En 1560, le Parlement de Bordeaux constate qu’il ne reste que vingt-huit Catholiques sur 3 000 habitants. La Réforme pénètre en Périgord par Le Fleix et Bergerac et, quelques années plus tard, c’est une bonne partie de la vallée de la Dordogne qui s’est convertie au Protestantisme. Dix-sept ans après le martyre d’Aymon de la Voye, Calvin envoie, de Genève, un pasteur, Lucas Hobé dit Seelac, et pour le seconder un second pasteur, Antoine Morel dit Delorme (1561). À ce moment, on peut parler d’une Église organisée(9).
C’est aussi à cette époque que le Parlement de Bordeaux multiplie les poursuites contre les « hérétiques » de Sainte-Foy et de Bergerac, Eynesse, Le Fleix, Pessac, Gensac, Pujols, Duras, Monségur, Pellegrue, Libourne. L’hérésie étant réputée crime, il applique les peines les plus sévères prévues par l’édit de 1555, dans l’espoir d’enrayer les progrès incessants du Calvinisme en Gyenne(5). En 1554, le prédicateur Bernard de Borda est envoyé au supplice. En 1556, le même sort est réservé à deux jeunes prédicants, Armand Monnier de Saint-Émilion, et Jean Decazes de Libourne. Ce n’est qu’un début…
Sainte-Foy devient place forte huguenote pendant les Guerres de religion grâce à Henri de Navarre qui y fait de fréquents séjours entre 1577 et 1588, puis, après l’édit de Nantes, ville de sûreté et, enfin, capitale d’une terre où les Assemblées au Désert sont nombreuses au XVIIIe siècle. L’édit de Tolérance promulgué par Louis XVI (29 novembre 1787) et la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 permettent aux protestants de prospérer au grand jour.
Jean-François Tronel
Notes :
- (1) Le titre complet de l’ouvrage est Le livre des martyrs qui est un recueil de plusieurs martyrs qui ont enduré la mort depuis Jean Hus jusques à ceste présente année MDLIIII. Plusieurs éditions révisées et enrichies ont été publiées du vivant et après la mort de Jean Crespin. En 1554, année de parution du livre de Crespin, deux autres martyrologes ont été publiés : un en allemand, par Ludwig Rabus ; un en latin, par John Foxe.
- (2)D’abord avocat, Jean Crespin (1520-1572) est surtout connu comme imprimeur à Genève où il s’installe en 1548. Il publie des écrits religieux de réformateurs comme Jean Calvin, Martin Luther, John Knox et Théodore de Bèze. Il imprime des éditions de la Bible en langues vivantes (français, italien, espagnol, anglais), une édition du Nouveau Testament en latin (1552), suivie d’une en grec (1553), une publication des premières traductions en vers des psaumes dues à Théodore de Bèze (1551), des manuels liturgiques et catéchétiques, des récits historiques, des pamphlets anti-catholiques, sans compter son Livre des Martyrs qui le rendit célèbre. Il publie également quelques ouvrages scolaires, des grammaires et des dictionnaires, des manuels de droit civil romain, mais il se consacre surtout à la poésie grecque. Dès 1558, il donne une édition de l’Illiade. — Pour en savoir plus, consultez la notice consacrée à Jean Crespin (1520-1572) sur le site www.museeprotestant.org.
- (3) Théodore de Bèze (1519-1605) est un humaniste, helléniste, théologien protestant, traducteur de la Bible, professeur, ambassadeur et poète. Il fut le porte-parole de la Réforme en France au colloque de Poissy, puis pendant les guerres de religion. Contraint à l’exil, il devient professeur de grec à Lausanne, puis professeur de théologie et pasteur à Genève. Il est le successeur de Jean Calvin à la tête de l’Académie de Genève. Il est écrit sa célèbre Histoire ecclésiastique des Églises réformées au Royaume de France (1580), et une biographie de Calvin. Du droit des magistrats sur leurs sujets fait partie des ouvrages écrits par des auteurs protestants à la suite de la Saint-Barthélemy et qui légitiment une résistance constitutionnelle à l’égard d’un gouvernement devenu tyrannique. — Pour en savoir plus, consultez la notice consacrée à Théodore de Bèze (1519-1605) sur le site www.museeprotestant.org.
- (4) Au début de son règne, François Ier est proche des partisans d’une réforme de l’Église et du courant évangélisme français qui s’emploie à traduire le texte sacré et dénonce les insuffisances du clergé. Cependant, pour des raisons politiques, le roi de France n’a pas l’intention de rompre avec le catholicisme. En effet, grâce la signature, en 1516, du concordat de Bologne – l’une des conséquences de la victoire de Marignan – le pape Léon X accorde au roi de France le droit de désigner les évêques et abbés du royaume. Il a donc la mainmise sur le haut clergé, et il ne se risque pas à perdre un instrument politique aussi efficace. Aussi, inquiet de voir la Réforme se répandre dans le royaume il décide, en 1525, de retirer sa faveur aux réformateurs du cercle de Meaux qu’il accuse de faire le lit de « l’hérésie ». Mais c’est l’« affaire des placards », dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534, qui déclenchera la première répression systématique de la Réforme. Les édits des 15 et 29 janvier 1535 affirment la volonté royale de faire disparaître « la secte luthérienne et autres hérésie ». — Pour en savoir plus, consultez la page Les bûchers protestants de François Ier sur le site www.lavie.fr.
- (5) Sous l’influence de Diane de Poitiers, Henri II, fervent catholique, décide de prendre de sévères mesures à l’égard de la nouvelle religion. Entre 1547 et 1549, plus de 500 procès d’hérésie, avec à sa tête l’inquisiteur Matthieu Ory, sont menés contre les protestants. Le 19 novembre 1549, l’édit de Paris rend une partie de leur pouvoir aux juges ecclésiastiques. Le 27 juin 1551, l’édit de Châteaubriant remet aux juges séculiers les causes des "hérétiques" ayant provoqué des troubles et coordonne la répression. Seuls les catholiques sont autorisés à ouvrir des écoles. Il est complété le 24 juillet 1557 de l’édit de Compiègne, qui accentue la répression, y compris contre les catholiques qui aident ou hébergent des protestants. — Pour en savoir plus, consultez la page Wikipédia Les affaires religieuses sous le règne d’Henri II.
- (6) DÉMOLITION DU TEMPLE DE SAINTE-FOY. 1683. (Document Inédit Et Notice Historique Sur La Fondation De L’église Réformée De Cette Ville.) Bulletin De La Société De L’Histoire Du Protestantisme Français (1852-1865), vol. 2, no. 5/6, 1853, pp. 337–339. JSTOR, www.jstor.org/stable/24280796.
- (7) Histoire de la Réformation à Bordeaux et dans le ressort du parlement de Guyenne, Ernest Gaullieur, Hachette Livre BNF, 2013.
- (8) Terme biblique signifiant soumis à une torture infernale.
- (9) Histoire du protestantisme en Périgord, Christophe Lafont, Éditions Impressions, Saint-Pierre-d’Eyraud, 2012.
Crédit Photos :
- Bas-Relief Fontaine de l’Escalade représentant prédication de Théodore de Bèze, by AbrahamdeBaptista (own work), via Wikimedia Commons.
- Les pseaumes de David, mis en rime françoise par Clément Marot et Théodore de Bèze, by Fleuron, A Database of Eighteenth-Century Printers’ Ornaments.
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